Réveil brutal, il devait être aux abords de cinq heures du matin lorsque j'ai sursauté de mon lit, encore un cauchemar, ces derniers temps ils n’arrêtent pas, je ne sais pas pourquoi mais pourtant c'est toujours le même. Sur le coup j'étais en colère, contre quoi ? J'en sais rien, mais j'ai horreur de me réveiller de cette manière, va falloir que je trouve un moyen de me défouler avant de terminer cette journée.

Avant toute chose même si je m'étais levé plus tôt que prévu il fallait que je fasse mon petit entrainement quotidien pour rester en forme, une cinquantaine de pompes et une vingtaine d'abdos rapides juste histoire de me réveiller, d'habitude j'en fais plus mais pour le coup je n'étais pas d'humeur.
Une fois terminé, c'était l'heure de passer à la douche et l'idée tomba, aujourd'hui pour me défouler je savais exactement ou me rendre, une petite visite surprise au marché noir, là-bas on me connaissait déjà et ils étaient loin de m'apprécier mais après ce qui s'était passé la dernière fois je doute qu'ils oseraient s'attaquer à moi une nouvelle fois. Qu'importe je devais me préparer pour cette mission improvisée, petit déj' rapide et les vêtements habituels avec des rangers aux pieds. Maintenant il était temps de choisir une arme de service pour aujourd'hui, chose que j'adorais faire, j'en avais pas réellement besoin mais autant en profiter d'autant que j'étais vraiment très à l'aise avec les armes à feu et surtout que pour moi c'était légal de me balader avec l'une d'entre elles en publique. Et pour aujourd'hui un flingue automatique allait largement suffire.

Une fois que tout était prêt il fallait que je me mette en route, il était déjà autour de 7h du matin et je n'habitais pas vraiment près du village, ma demeure à moi était disons, personnalisée et se trouvait un peu à l'écart, je me suis mis en route afin de rejoindre le marché noir au plus vite.
Le chemin me paraissait interminable, je ne croisai personne encore à cette heure-ci, les seuls bruits ambiants étaient ceux de petits oiseaux ou animaux non loin de moi, mais aucun être humain ne se trouvait à portée. Les premières personnes que j'avais croisés se trouvaient non loin de l'entrée du village, certains d'entre eux me connaissaient d'autres faisaient semblant de ne pas me connaitre, il faut dire que ma vision de la justice est loin d’être laxiste et que je n'ai aucune pitié envers le moindre crime, forcément ça crée de mauvais liens avec les personnes ayant un point de vue différent. Mais qu'importe, ici je représentais la loi et c'était comme ça.

Rapidement la vie s'activait une fois au milieu du village, ça faisait plaisir de croiser d'autres personnes bien que j'ai du mal à supporter la compagnie des autres, du moins ceux qui tentent d'établir le contact avec moi. Après quelques pas et une entrée plutôt bien planquée je me suis retrouvé dans la zone ou j'allais passer ma journée, dès mon arrivée certains fronçaient les sourcils, mais pour le moment je me contentais simplement d'avancer sans ouvrir les hostilités, je ne sais pas exactement ce que je cherchai ici, mais disons que trouver de gros poissons serait une bonne chose. A présent il fallait juste trouver la ou les personnes en question...

Inspection
du marché

Il était aux alentours de cinq heure trente du matin lorsque Mistral arriva sur la place du marché noir. Celui-ci était plutôt calme, une grande partie de la ville étant encore endormie. Elle le serait bien restée elle aussi, mais sa marchandise était très délicate et il lui fallait prendre beaucoup de précautions pour la transporter et l’installer, elle préférait donc toujours venir légèrement en avance. Alors qu’elle sortait de nombreuses fioles de son sac, des bruits de pas retentirent. Elle ne comptait pas y prêter d’attention particulière, mais une main se posa violemment devant elle. Elle leva lentement son regard, découvrant un homme à l’air pas très avenant talonné d’environ cinq individus.

Elle n’était pas vraiment intimidée, après tout, ce type de personne était très fréquent parmi ses clients. Mais, il fallait avouer que le regard qu’il lui lançait lui laissait des doutes sur la raison de sa venue.

-Oui… ? Je peux vous aider ?

-  Effectivement… ‘Y a un de mes potes qu’est mystérieusement mort la semaine dernière. Apparemment, il aurait été empoisonné… Et tien, comme c’est bizarre, les pistes m’ont mené à toi.

-Hé, je vends des  poisons, mais je ne suis pas responsable de la façon dont mes clients les utilisent, répliqua-t-elle.

- Pas responsable ? N’empêche que si t’aurais pas créer tes trucs il serait surement encore vivant ! s’exclama-t-il visiblement très énervé.

Il semblait qu’elle n’arriverait pas à le raisonner. Elle pinça ses lèvres, contrariée, et décida qu’il était temps pour elle de s’éclipser. Elle planta son regard dans celui de l’homme, qui le soutint.  Sous l’effet du don de Mistral, des tremblements commencèrent à parcourir ses membres, et ses yeux s’agrandirent. Doucement, il recula d’un pas puis se laissa tomber en arrière, poussant un léger gémissement. Ses acolytes se précipitèrent vers lui, et profitant de cet instant de panique, la jeune fille attrapa furtivement ses affaires , prenant la fuite.

A son mouvement, trois des personnes la suivirent. L’un d’eux se rapprochant dangereusement d’elle, elle jeta un rapide coup d’œil aux lotions qu’elle tenait tant bien que mal dans ses bras, et lui en lança une au visage. Celle-ci était composée d’un grande dose d’acide, qui stoppa l’homme dans sa course. Elle bifurqua rapidement dans une ruelle sombre, se plaquant contre l’un de ses murs, et attendit. Ses ennemis ne la remarquèrent pas et continuèrent leur ascension.

Elle décida de patienter encore quelques temps ici. Ils devraient finir par se rendre compte de leur erreur, et en vu des quelques dégâts qu’elle leur avait infligé, ils continueraient surement de la chercher.

Cela faisait plus d'une heure qu’elle était sur place lorsqu’elle décida de se relever. Jetant quelques coups d’œil aux alentours, elle s’aventura à nouveau dans la rue qui était cette fois bien plus animée. Elle décida qu’il lui serait plus prudent de rentrer chez elle pour aujourd’hui, et se dirigea vers la sortie du marché.

Ses yeux s’écarquillèrent lorsqu’elle entrevit ses poursuivants à quelques dizaines de mètres d’elle. Ils ne semblaient pas l’avoir remarqué, et elle pressa le pas, courant presque, pour sortir le plus rapidement possible. Se retournant pour s’informer de leur avancée, elle ne fit pas attention à l’individu aux cheveux albâtres qui se trouvait devant elle, et le percuta.

-Hum, désolé, lui lança-t-elle rapidement d’un sourire forcé.

Cela faisait un moment que je passais à travers les ruelles sombres de cet endroit, ralentissement parfois le pas pour intimider certains qui rassemblaient leurs affaires et s'en allaient, pour le moment je n'avais nul besoin de recourir aux mains, mais j'étais toujours prêt à le faire. Quelques regards sombres et profonds me dévisagent pendant que je circulais mais il n'y avait pas de réel danger, ou du moins personne n'avait essayé de m’assassiner, pas encore...

Plus le temps passait plus de monde se regroupait dans cet endroit sordide. Triste à dire, mais ici il y a plus de gens que sur le marché officiel du village, parfois des gens avec une simple allure, tout le monde n'avait pas le visage du malfrat type. C'est l'une des raisons pour laquelle je ne voulais pas non plus intervenir.
Ici tout était étrange, mais une chose qui l'était bien plus m'interpellait, deux hommes assez furax qui s'activaient dans tout les sens à la recherche de quelque chose ? Je me suis rapproché discrètement d'eux en me mêlant à la foule et très rapidement d'après ce qu'ils marmonnaient j'avais compris qu'il recherchaient une personne, vu leur humeur, la personne en question allait prendre cher. Ils n'avaient pas vraiment des têtes d'enfants de cœur, il fallait surement que j'intervienne surement tôt ou tard.

Je me suis contenté de m'éloigner à l'opposé d'eux pour ne pas éveiller de soupçons, mais je pouvais facilement les filer. De longues minutes passaient, je creusai un peu la distance tout en regardant autour de moi, mais personne ne semblait ni apeuré ni pressé en les regardant, la personne qu'ils cherchaient devais donc se cacher, du moins je suppose ou tout simplement qu'elle avait réussi à leur échapper.
Mais à peine avais-je eu l’occasion de penser à différentes hypothèses qu'une jeune femme sortait d'une petite ruelle et se précipitais dans la foule en se retournait rapidement en direction des deux hommes, est-ce qu'une personne qui n'avait rien à craindre ferait cela ? J'en doute fort. Ça tombe bien elle se dirigeait dans ma direction, d'un pas rapide je commençais à marcher également en observant les deux hommes qui s'étaient retournés entre temps et commençais également à venir, ils devaient surement l'avoir aperçu, enfin tant mieux un peu d'action me fera le plus grand bien.
Je ne faisais pas attention et la jeune femme me rentra dedans puis s'excusa, je n'y prêtais toujours pas attention, mon regard était focalisé sur les deux types qui s'approchaient de nous et ne se trouvait plus qu'à deux mètres, c'était l'heure d'intervenir.

Lorsque le premier s'était approché son regard était colérique et il affichait un sourire sadique, mais une fois à notre niveau je l'ai attrapé par le bras avec ma main et je commençais à serrer, il me fallait un peu de temps pour refroidir ma main et utiliser mon pouvoir. D'un regard ébahi il me regarda, je me contentais d'avoir une expression neutre en attendant son partenaire qui s'était arrêté. En moins d'une minute j'avais réussi à canaliser la température de ma main à -30° pas assez pour le geler, mais assez pour pourrir le bout de peau que j'avais attrapé. Il poussa un cri d'horreur et je le relâchais. Les deux hommes n'osaient plus vraiment approcher.
Autour de nous beaucoup de gens semblaient choqués par ce qui venait de se passer mais personne n'intervenait.

- Je te conseille d'aller te soigner, le froid c'est comme le feu ça déshydrate la peau, et elle à déjà commencé à pourrir.

Le second homme venait au secours de son pote puis ils grommelaient quelque chose avant de décamper, quant à moi je voulais savoir quelque chose à présent, me retournant vers la jeune femme je posais une question.

- Je peux savoir pourquoi il te poursuivaient ?

Mon instinct me disait qu'elle avait quelque chose à se reprocher, ou peut-être que j'étais trop parano ?

Inspection
du marché

Mistral regarda, étonnée, la scène qui se déroulait sous ses yeux, se demandant silencieusement pourquoi l’homme l’avait aidée.  

- Je te conseille d'aller te soigner, le froid c'est comme le feu ça déshydrate la peau, et elle a déjà commencé à pourrir, l’entendit-elle dire à l’un de ses agresseurs.

Son regard tomba instinctivement sur la main de celui-ci.  D’après son état et les paroles du blancs, celui-ci avait le pouvoir de contrôler la glace. D’ailleurs, il  semblait plutôt puissant. Mistral songea qu’il serait mieux pour elle de ne pas l’énerver.

- Je peux savoir pourquoi il te poursuivaient ?

-Oh, pour rien de spécial, ils s’énervent juste un peu trop facilement, lui répondit-elle en haussant ses épaules.

«Ouais, j’ai juste tué indirectement leur pote,  envoyé de l’acide sur un autre, et terrorisé leur chef, aucune raison de s’énerver , songea-t-elle. En même temps, s’ils étaient restés tranquillement chez eux comme des gentils garçons, il n’y aurait eu aucun problème.» Elle soupira.

- De toute façon, ça ne te concerne pas, rajouta-t-elle.

Elle allait repartir lorsqu’elle sentit un liquide couler sur elle. Un regard sur son sac lui confirma ce qu’elle craignait, un flacon s’était cassé. Elle posa précipitamment son bagage sur le sol et l’ouvrit.  Elle en sortit tous les récipients qu’il contenait, craignant qu’ils puissent avoir une réaction avec le liquide qui se déversait  à l’intérieur. Cependant  elle avait réagi trop tard, et deux fioles étaient déjà brisées. Elle regarda rapidement leurs étiquettes.

- Et merde, laissa-t-elle échapper dans un souffle.

L’un d’eux contenait de l’acétylène et l’autre de l’hypofluorite de trifluorométhyle , substances qui, mélangées, peuvent provoquer une explosion.  De plus celle-ci ferait certainement éclater les autres flacons, ce qui aurait des répercussions catastrophiques. Elle jeta un œil aux alentours. Lors de l’altercation entre l’homme à la crinière et ses poursuivants, la plupart des personnes s’étaient éloignées, apeurées.
Mistral n’avait plus le temps de continuer ses réflexions, et elle se leva précipitamment, s’éloignant le plus vite possible en attrapant quelques lotions auxquelles elle tenait au passage.

- Éloigne-toi vite ! lança-t-elle à la volée au jeune homme en le poussant d’un coup d’épaule pour l’inciter à se dépêcher.

Elle n’était pas du genre à aider les autres, mais elle préférait éviter de se retrouver avec un meurtre en plus sur le dos. Dans sa course, elle sentit une légère  douleur sur son ventre.  Le souvenir d’avoir sentit le liquide couler sur elle lui revint.  Le bas de son haut était dans un sale état, et la peau présente à cette endroit  était irritée et légèrement boursoufflée. Elle eut à peine le temps de songer à la façon dont elle devrait se soigner que l’explosion tant redoutée retenti.

Elle haussa d'abord les épaules en prétendant que les hommes étaient juste énerves, et pourtant elle s'était souvent retourné en s'échappant. Bref son histoire ne tiens clairement pas débout et puis la suite allait clairement confirmer mes doutes, ce n'étais donc pas mes affaires ? La blague ici tout était mon affaire, car c'est mon job... Elle croit quoi que je vais lui dire ah bah bonne journée alors au revoir ! Ou qu'elle me paie un pot de vin ? C'est clairement pas mon caractère, pour moi la vraie justice passe avant tout et je ne me suis jamais montré encore laxiste. Je réfléchissais à cette situation afin de savoir si je devais l'embarquer ou non, mais bientôt une autre chose allait venir tout perturber et il fallait que j'improvise très vite pour pas que la situation dégénère encore plus.

La jeune femme ne semblait pas dans son état normal, de plus elle ouvra un bagage remplis de drôles de fioles, c'est quoi ce bordel un attentat ou quoi ?! Elle regarda autour avant de se lever et de se précipiter vers moi en me poussant d'un coup d'épaule en me demandent de m'éloigner, c'est quoi ce merdier, ça va exploser ?! Il fallait agir, inconsciemment j'ai utilisé mon don brutalement sans me concentrer ce qui allait consommer la moitié de mon énergie quotidienne mais tant pis c'est pour le bien de tous.

D'un mouvement rapide avec mon bras j'ai formé une barrière de glace brute mais au moins si une explosion devait se produire ça allait atténuer un peu. Quand à la jeune femme c'est elle la fautive, il me la fallait vivante, ou du moins je m'inquiétais également pour sa sécurité comme pour tout le monde. Je l'ai propulsé au loin derrière moi lorsque l'explosion s'était produite. En un rien de temps le boom tant redouté s'était produit. Sa puissance était telle qu'elle explosa la barrière d'un seul coup mais au moins j'avais réussi à consolider un peu la glace vers moi, ainsi la détonation propulsa tout les débris vers moi et par les autres personnes. Rien de bien grave, j'ai réussi à rester débout malgré deux ou trois coupures à cause des morceaux de glace qui m'avaient touché au visage, mais ça va j'ai connu pire, l'essentiel c'est que personne d'autre ne soit blessé. Me nettoyant rapidement la figure légèrement ensanglanté je me suis précipité vers la jeune femme qui était à l'origine de tout ça, et je voyais bien qu'elle n'allait pas bien, c'était clairement pas le moment de se poser des questions sur l'explosion mais de voir son état.

- Hey, tu vas bien ?! Qu'est qui se passe, t'es blessée ? Je dois faire quoi pour t'aider ?

Je devais savoir très rapidement pour pouvoir l'aider, c'est pas mon genre d'aider les malfrats, mais mon inconscient m'interdis de laisser des personnes en danger. Je n'étais pas non plus dans le meilleur des états, mais ma condition passe après celle des autres c'est mon métier et surtout ma nature.

Inspection
du marché

A son grand soulagement, Mistral ne fut que très peu touchée par l’explosion, seulement quelques débris de glace l’égratignèrent. Elle se retourna, et constata au vu de l’état de l’homme et de la glace répandue sur le sol, qu’il avait réussi à atténuer le choc.

Ce n’est qu’à ce moment là qu’elle prit le temps de vraiment le détailler.  Des yeux bleus, assez grand, des cheveux plutôt volumineux et blancs. A bien l’observer, il lui disait vaguement quelque chose. Oh… C’est vrai, elle l’avait déjà aperçu une ou de deux fois de loin, c’était un policier de la Vallée arrivé depuis peu. La question qu’il lui avait posé précédemment prit alors tout son sens ; il menait simplement une enquête. Elle se réprimanda mentalement. Elle aurait du trouver une excuse, et non prétendre que cela ne le concernait pas.  En même temps, elle n’ était arrivée que depuis quelques mois seulement, et habitant dans les Landes, n’avaient pas encore eu beaucoup de passages au marché noir de la Vallée.  En tout les cas, maintenant c’était trop tard, le mal était fait. Alors qu’elle songeait à quelle excuse potable elle pourrait lui fournir lorsqu’il la questionnerait, il l’interpella.

- Hey, tu vas bien ?! Qu'est qui se passe, t'es blessée ? Je dois faire quoi pour t'aider ?

Sa question lui rappela la douleur dont elle avait momentanément fait l’impasse.

- C’est rien,  je devrais pouvoir soigner ça facilement….

Ce n’était pas totalement vrai étant donné qu’elle ne savait pas exactement les conséquences qu’avait eu la substance sur sa peau, mais elle n’aimait pas être considérée comme faible, ou être prise en pitié. Elle trouverait bien un moyen ou un autre de se soigner.

-… mais seulement si je rentre le plus tôt possible. Alors, je suppose qu’on peut laisser les affaires d’aujourd’hui pour l’instant, et les reprendre une prochaine fois peut être… ? tenta-t-elle en commençant à reculer.

Après tout, il fallait avouer qu’en ce cas-ci, passer pour une victime pourrait lui être plutôt favorable pour s’éclipser sans avoir de problèmes particuliers avec le policier. Avec un peu de chance, elle arriverait à étouffer cette affaire pus vite que prévu.

-Et puis, tu devrais aussi te soigner, rajouta-t-elle pour accentuer son image de gentille fille innocente.

Elle l’observa en souriant, enfin en essayant de sourire, tentant de l’amadouer du mieux qu’elle pouvait. Il ne lui risquait plus qu’à espérer qu’il soit indulgent…

Je poussais un long soupire, elle comprenait pas... Je suis certes flic, et certes ses affaires étaient louches ici, mais avant tout je suis un être humain qui se soucie un peu de trop envers les autres, je n'avais pas la tête à l’arrêter loin de la au contraire c'est plus son état qui me préoccupait que de savoir si elle était clean ou non. Ca avait le don de m'enerver ce genre de personne, donc avant toute chose je l'ai prise par le bras sans lui faire de mal puis on s'est eloigné de la foule dans une petite ruelle, je n'allais pas être sympa pour le coup et lui dire ce que je pensais vraiment !
Sur un ton assez violent et surtout en haussant la voix je me mis a crier tout en étant d'elle à quelques centimètres à peine.

- Mais ma parole t'es complètement tarée ! Je suis certes la loi ici, mais ton état de santé de me préoccupe plus que tout pour le moment, je veux pas de morts ni de blessé dans la Vallée ! Tu capte que ta santé passe avant tes petits magouilles ?

Je me calmais enfin, j'ai horreur de ces gens qui pensent que je suis leur ennemi, je ne suis l'ennemi de personne, la justice compte beaucoup pour moi, mais la santé encore plus, certes les autres flics sont pas tous comme ça mais je m'en fichais totalement, j'ai mes manières de travailler et les autres ont les leurs. Je fixais la jeune femme avant de reprendre la parole.

- Bon, montre mon ou t'as mal je vais essayer de voir ça, je te répète je suis la pour t'aider crois ce que tu veux a mon sujet je m'en contre balance, mais je suis pas ton ennemi, laisse moi voir tes blessures, on discutera après, promis je ne te ferais pas de mal. Ou alors tu préfère que je te coffre et je te balance dans une cellule en n'ayant rien à faire de ton problème ?

C'est a elle de choisir, c'est pas le moment de faire la maline dans tout les cas, c'est sa vie qui se joue, à souffrir derrière des barreaux, ou alors me laisser la soigner puis discuter calmement ? Bref la réponse allait bientôt venir.

Inspection
du marché

Mistral se laissa, étonnée, entrainer dans la ruelle. Alors qu’elle se demandait pourquoi il l’avait emmené ici,  le blanc prit la parole.

- Mais ma parole t'es complètement tarée ! Je suis certes la loi ici, mais ton état de santé de me préoccupe plus que tout pour le moment, je veux pas de morts ni de blessé dans la Vallée ! Tu capte que ta santé passe avant tes petits magouilles ?

La jeune fille marqua un temps de pause, sidérée. Tarée ? Santé qui passe avant tout ? Qu’est-ce-que… ? Ça devait être une des premières fois qu’on lui disait un truc pareil. A chaque fois qu’elle se liait dans des affaires bizarres , on hésitait jamais à la dénoncer, la prendre en traite, l’attraper sans poser plus de questions… Et là il lui disait que sa vie passait avant ? Elle avait toujours appris à ruser, à se méfier, et là il… la disputait pour ça?

- Bon, montre moi où t'as mal je vais essayer de voir ça, je te répète je suis la pour t'aider crois ce que tu veux a mon sujet je m'en contre balance, mais je suis pas ton ennemi, laisse moi voir tes blessures, on discutera après, promis je ne te ferais pas de mal. Ou alors tu préfère que je te coffre et je te balance dans une cellule en n'ayant rien à faire de ton problème ?

Elle resta silencieuse quelques instants, le fixant.

-Bah justement, me balancer dans une cellule en n’ayant rien à faire de mon problème c’est ce à quoi je m’attendais que tu fasses…lui dit-elle. C’est ce qu’ils font tous, ajouta-t-elle dans un murmure, pensive.

Elle se reprit finalement, et levant son visage, continua.

- Bah si tu veux tout savoir, j’me suis juste fait ça en me reversant le contenu d’une de mes fioles sur moi, lui répondit-elle en pointant son ventre. Mais de toute façon, sans savoir ce qui m’a touché, je pense pas qu’on puisse y faire grand chose… Et puis même, je créé des poisons, mais pas leurs remèdes. rajouta-t-elle calmement.

Elle laissa échapper un soupir las, et s'appuya contre le mur de la ruelle, fatiguée. Cette journée était décidément riche en émotions... Et elle était vraisemblablement loin de se finir, songea-t-elle en observant son interlocuteur.

Elle marmonnait des choses qui m’énervaient pour rien. Je suis pas le méchant dans l'histoire moi, mon but c'est de venir en aide aux gens pas à être leur ennemi, mais visiblement ses expériences vécus lui disait le contraire.
Une fois terminé de se morfondre, elle me dit enfin ce qui s'était passé, je l'écoute parler, donc elle s'était renversée du poison dessus, génial ! Non mais quelle inconsciente sérieusement, elle y serait passée si j'étais pas intervenu, les deux enfoirés l'aurait chopés sans se soucier de sa santé contrairement à moi. La seule chose qui m'avait interpellé dans son discours, c'est qu'elle était créatrice de poisons, mais pas de remèdes, ok super, et elle pense pouvoir se soigner toute seule ? Bon certes je ne suis pas médecin mais je sais faire quelques petits soins d'urgence, malheureusement j'avais pas grand chose sur moi, un simple petit bandage dans une des nombreuses poches de mon pantalon militaire, elles étaient toujours remplis de choses utiles mais pour une fois pas vraiment ce dont j'avais besoin, mais qu'importe on va improviser. Je me suis rapproché d'elle et je voyais bien la tache sur ses vêtements d'un produit chimique, la couleur ne disait rien de bien, mais je peux au moins désinfecter ça.

- Bon, écoute, je te préviens ça va faire un mal de chien, dont t'as intérêt à serrer les dents et hurle pas trop hein.

Avant même qu'elle eut le temps de comprendre je déchirais son vêtement la ou il était touché, pour voir la peau, c'était pas vraiment cool, elle avait commencé à réagir face à son drôle de produit, je peux au moins désinfecter un peu. J'avais attendu quelques secondes, j'étais concentré sur ma main droite qui commençait à devenir glaciale, une fois le -30° atteint très rapidement je la regarde dans les yeux, c'était le signe de serrer les dents, puis j'appliquais ma main à l'endroit ou le produit chimique l'avait touché, je sais que c'était loin d’être cool, voir super douloureux, mais au moins ça va tuer toutes les plus grosses bactéries, c'est pas un vrai désinfectant, mais elle y survivra sans problème, son corps éliminera tout le reste. Quelques secondes avaient suffit avant que je retire ma main et sorte immédiatement le bandage que j'avais sur moi, il était dans un sachet isolé afin qu'aucune bactérie ne puisse s'y accrocher, rapidement je l'enlevais et lui mis, sans lui demander son avis, c'était pas mon problème. Au moins ça couvrait l'endroit et le poison risque pas de se propager.
Suite à cela je repris,

- Bon tu m'excusera, j'avais pas mieux sur moi, ça va encore faire mal quelques temps, mais au moins tu risque pas de mourir. On bouge d'ici, je présume que t'as d'autres gens qui en veulent à ta peau, donc tu vas me suivre dans le village, t'en fais pas je vais pas te coffrer t'as ma parole, je veux juste des réponses.

Je me suis mis en route en prenant un peu d'avance, c'était le moment de voir si c'était une simple racaille qui allait s'enfuir, dans ce cas la j'allais me lancer à sa poursuite et la suite allait vraiment devenir difficile pour elle, ou alors elle essaye de me faire confiance et elle m'accompagne ? Bref tout reste a voir.

Inspection
du marché

- Bon, écoute, je te préviens ça va faire un mal de chien, dont t'as intérêt à serrer les dents et hurle pas trop hein.

Elle allait lui répondre qu’elle n’était pas une fillette, mais il la devança en commençant son opération. Un froid glacial la parcourut lorsqu’il posa sa main sur elle, et en effet, la douleur était immense. Cependant, elle se força à ne laisser s'échapper aucun son. Après tout, si elle avait réussi à survivre d’une chute de plusieurs mètres suivi d’une collision sur une épaisse couche de glace et d’une arrivée sur un sol rocheux, alors elle pouvait bien résister à ça.  De toute façon, sa fierté ne lui permettait pas d'émettre le moindre signe de faiblesse. Heureusement pour elle, l’intervention fut de courte durée, et le blanc finit par poser un pansement à l’endroit de sa « blessure ».

- Bon tu m'excusera, j'avais pas mieux sur moi, ça va encore faire mal quelques temps, mais au moins tu risque pas de mourir. On bouge d'ici, je présume que t'as d'autres gens qui en veulent à ta peau, donc tu vas me suivre dans le village, t'en fais pas je vais pas te coffrer t'as ma parole, je veux juste des réponses.

Mistral s’interrogea lorsqu’il commença à s'éloigner. Est-ce qu’elle devait le suivre, ou plutôt tenter de s’échapper ? La réponse à sa question ne mit que quelques secondes à immerger dans son esprit. Le suivre. Après tout, elle avait eu une démonstration de son pouvoir, et savait qu’elle aurait peu de chance de réussir à s’enfuir. Et puis, il avait bien respecté sa parole en la soignant, alors il y avait des chances qu’il fasse de même cette fois-ci.
Elle se mit donc elle aussi en route, accélérant pour le rattraper, et en en profitant pour le dépasser de quelques mètres.

-Dépêche-toi, lui lança-t-elle froidement.

C’était pas tellement son genre de suivre les gens gentiment sans broncher, alors peut importe qu’elle soit en bonne ou mauvaise position, c’était elle qui prenait les devants, un point c’est tout.  D’ailleurs elle aurait bien ponctué sa phrase d’un « limace », « larve » ou « paresseux » mais elle songea que ce n’était pas une très bonne idée de trop l’embêter.

Alors qu’ils continuaient leur marche, elle l'interpella.

-Tu t’appelles comment, au fait ?

C’était pas comme si elle s’en souciait réellement, mais elle tentait de rompre le blanc qui s’était installé. Et un peu de sympathiser, parce qu’elle sentait qu’il ne l’aimait pas vraiment, et que ça serait un peu mieux pour elle si les choses venaient à s’envenimer. Bon, il est vrai que la remarque qu'elle avait lancé quelques minutes plus tôt ne confortait pas vraiment dans son idée de se montrer plus aimable, mais elle n'avait pas pu s'en empêcher. Son caractère lunatique ne l'aidait pas non plus.

Finalement c'était elle qui me dépassa et me lancer même de me dépêcher, la situation s'inversait... Mais au moins ça prouve qu'elle peut marcher et que j'avais pas raté mes soins. Ça me faisait sourire car j'avais du précipiter le pas d'un coup pour la rejoindre. Nous nous dirigions à présent vers le village, de toute façon peut importe ou nous allons, c'est toujours mieux que le marché noir, lui il craignait vraiment.
De longues minutes sont passés, je ne disais rien, je me retournais quasiment non stop pour voir si nous étions suivis ou non, mais une fois complètement sortis de la zone, c'était elle qui ouvrait le dialogue, en me demandent mon nom. Y'a deux minutes elle avait peur que je l'embarque à présent elle me demande mon nom, un peu lunatique, mais bon ce n'est pas plus mal, c'est toujours mieux que de se méfier de moi.
Je répondais simplement,

- Equinoxe.

Rien de plus pour le moment, mais les questions n'allaient pas tarder, pour le moment je faisais tout pour éviter les grands axes du village afin de ne pas croiser d'autres policiers, on aurait pu croire que je l'aidais à s'échapper, mais en réalité non, disons simplement que je voulais comprendre certaines choses et que pour les obtenir je préfère jouer la diplomatie plutôt que l'intimidation.
Bientôt on atteignais les abords du village, un endroit calme donnant une belle vue sur toute la vallée, ainsi qu'une des forets proches. Je me suis arrêté, c'était l'heure de l'interrogatoire.

- Donc, je veux savoir ton nom, et ce que tu faisais exactement au marché ?

Je ne demandais pas cela sur un ton froid au contraire, si j'avais voulu faire le méchant, je l'aurais déjà maîtrisé, mais ce n'était clairement pas mes intentions.

Inspection
du marché

Ils marchaient depuis quelques minutes, lorsqu’Equinoxe s’arrêta. Elle se stoppa elle aussi, jetant un rapide regard aux alentours pour observer le paysage plutôt plaisant qui les entouraient, ainsi qu’un peu pour trouver un éventuel chemin de fuite au cas où tout ne se passait pas très bien.

- Donc, je veux savoir ton nom, et ce que tu faisais exactement au marché ?

Mistral resta silencieuse quelques instants, le regard vague, tandis qu’une légère brise filait dans ses cheveux.

- Je m’appelle Mistral, répondit-elle finalement. Et, j’ai l’habitude de me rendre au marché pour vendre mes productions.

Elle ne détailla pas plus, elle se doutait qu’il devait comprendre de quoi il s’agissait avec l’accident qui était survenu plus tôt.
Sans attendre davantage de questions, elle enchaina.

- Les hommes là-bas, ils me poursuivaient pour me montrer leur mécontentement face à l’usage qu’avait fait un de mes clients de mes poisons. Et comme je l’ai dit lorsque l’on s’est rencontré, ils s’énervent assez facilement. Voilà tout.

Elle n’avait pas menti, juste exposé les faits sans ajouter de détails qui la désavantagerait. Elle espérait pouvoir ainsi pouvoir repartir sans devoir trop s’impliquer dans cette affaire, même si elle se doutait que l’interrogation était loin d’être fini. D’ailleurs, plus que celle-ci, elle craignait un peu plus les conséquences de l’explosion qu’elle avait provoqué un peu plus tôt. Le policier avait l’air plutôt indulgent, enfin du moins pour l’instant, et il laisserait peut être ce cas se finir en tant que simple accident.

Son nom ne me disait rien, soit elle faisait son petit business sans attirer l'attention, ou alors aucune de mes affaires ne m'avait encore mené à elle. Certainement, car je mémorise le nom de chaque personne impliquée dans quelconque affaire, pour le coup je grimaçais légérement lorsqu'elle me parla de ce qu'elle faisait, comment ai-je pu laisser passer cela ? Bref a l'avenir je vais devoir me montrer bien plus vigilant que ce que je ne l'étais pour le moment.

De plus si elle avait des ennemis, elle n'était pas ici depuis hier, mais probablement depuis un petit moment...
Mais la chose qui me faisait réellement grincer des dents était plutôt cette explosion si je n'étais pas intervenu qui sait ce qui ce serait passé, et encore même mon don n'a pas vraiment réussi à contenir le choc. Les raisons pour la coffrer étaient nombreuses et rien ne jouait en sa faveur pour le moment.
Je me suis frotté les yeux pendant quelques secondes, tout ces événements m'avaient épuisés, et rien que de produire la barrière de glace m'avait aspiré la moitié de mes forces journalières, pourtant l'heure du repos était encore loin. Et il fallait que je trouve une solution à tout cela, mais une nouvelle idée me traversait l'esprit.
Avant de l'exposer j'avais quelques petites choses à dire a Mistral.

- Je vois. Pourtant, vente de produits chimiques mortels à des bandes illégalement, acte terroriste au marché, mise en danger de beaucoup de vies, tu sais combien ça coûte tout ça ? Des années et des années.

Mon regard se posa droit sur le sien, froid et sans aucune forme de pitié. Un long silence allait empirer les choses, mais très vite je reparlais à nouveau, histoire de rattraper la situation et de lui démontrer qu'il y avait quand même une solution.

- Cependant, il y a un autre moyen. Si tu me file les noms de tout tes clients et que tu m'aide a les retrouver, disons que tu pourrais t'en sortir plus ou moins si tu vois ce que je veux dire. Bien évidemment il faudra également que t’arrête de vendre tes produits sur le marché noir. Tu peux les vendre ou tu veux, mais je ne veux plus voir ça dans la Vallée, pour le reste je m'en fiche totalement. C'est le maximum que je peux faire sans t'envoyer en prison, et disons que je suis dans une journée de gentillesse.

C'était dit, maintenant a elle d'accepter ou de refuser.

Inspection
du marché

- Cependant, il y a un autre moyen. Si tu me file les noms de tout tes clients et que tu m'aide a les retrouver, disons que tu pourrais t'en sortir plus ou moins si tu vois ce que je veux dire. Bien évidemment il faudra également que t’arrête de vendre tes produits sur le marché noir. Tu peux les vendre ou tu veux, mais je ne veux plus voir ça dans la Vallée, pour le reste je m'en fiche totalement. C'est le maximum que je peux faire sans t'envoyer en prison, et disons que je suis dans une journée de gentillesse.

Les noms de TOUT ses clients ? Sérieusement ? Et elle allait faire comment pour vivre ?Manger  de l’herbe ? Et puis arrêter de vendre ses produits sur le marché noir… ce serait une immense perte de gains ! Tout ça était mauvais pour son business, très mauvais…

Elle ne pouvait clairement pas accepter ça. Il lui fallait trouver une autre solution… Après avoir réfléchi de longues minutes, elle se décida à lui faire une suggestion.

-Hum… je te proposerais plutôt une autre alternative, commença-t-elle en souriant. C’est sûr qu’en me demandant les noms de mes acheteurs t’arriverais à en chopper plusieurs, et que me virer du marché noir t’enlèverais des soucis. Mais… il y a mieux.  Parce que, vois-tu,  tu attraperas certes les perturbateurs qui agissent en ce moment, mais après leurs chutes, d’autres arriveront en force, et tu auras beaucoup moins de moyens de les stopper. Je te propose donc de me laisser vendre mes poisons sur le marché noir, bon, j’accepterais de ne pas y vendre les plus dangereux, et en échange, tu pourras venir me voir pour me demander des noms, des lieux, et tout ce qui pourrait t’aider à coincer des malfrats dès que tu en auras besoin, et ce à vie. Et je peux t’assurer, que dans le milieu, j’arrive à avoir pas mal d’informations. Ça peut te paraître pas très correct envers la loi, mais ça te permettra d’arrêter des personnes bien plus dangereuses que moi.  Et puis, quand même, je te donnerais des infos sur mes plus gros clients durant toute la durée de ma vie, et en échange de cela, je demande juste à rester sur le marché noir, c'est pas cher payé non? T'auras pas des occasions comme celle-là tous les jours.

Mistral se stoppa, fixant le blanc. Tout comme il lui en avait faite une, elle lui avait  fait une proposition, à lui de voir s’il acceptait ou non.

Une contre proposition donc ? Et bien je l'écoute attentivement sans rien dire je croise les bras puis je la fixe dans les yeux sans éprouver la moindre émotion perceptible.
En l'écoutant parler sans s’arrêter je fronçais les sourcils et je faisais également toutes sortes de grimaces au point de m'en rendre compte moi-même. Elle me propose donc le nom de tout les malfrats et des informations en échange de la laisser vendre ses poisons ? C'est le premier Avril aujourd'hui ? Ah non, et pourtant c'est une vraie blague. Elle ne se rend donc pas compte que c'est elle la malfrat dans l'histoire, et moi dans tout cela je devrais... l'aider ?! Il est clair que j'aurais pas d'autres propositions comme celle-ci, mais je peux très bien la coffrer sur place et je n'aurais même plus besoin d'avoir ce genre de propositions. Que dire a tout cela, je l'aide, et ouvertement elle se fout de ma gueule ? Pourquoi je suis trop gentil ? Avec ce genre de personne il n'y a pas d'autres alternatives que de les enfermer immédiatement, elle réfléchit déjà a la suite de son petit marché alors qu'elle s'est même pas encore remise de l'explosion, mais sérieusement c'est quoi cette façon de penser, elle veut clamser ? Dommage que je ne sois pas encore un psychopathe, je l'aurais crevé sur place.

Bref sa proposition m’énervais, je fis quelques pas sur place en quittant son regard puis je me frottais les yeux, je dois faire quoi là ? La frapper pour lui donner une leçon ? L'enfermer ? Je regrettais presque de ne pas l'avoir abandonné dans cette explosion !
Enfin non au fond je n'aurais jamais pu faire une chose pareille, peu importe a quel point je suis énerve, ma nature l'emportera toujours malheureusement...

Je me rapproche a nouveau d'elle en laissant tomber les bras le long de mon corps, puis je pris la parole.

- Bon qu'est que je dois te répondre ? Ah ouais tu te rend compte de ce que tu me propose ? D'aider le crime dans le marché noir, tu te rend compte que dans l'histoire c'est toi la malfrat ? J'en doute. Cependant c'est pas ça qui m'interpelle le plus dans cette histoire, mais je me demande avec quoi tu réfléchis, t'as été blessé dans l'explosion, je ne dis pas que je t'ai sauvé la vie, je veux pas être couvert de gloire je m'en contre balance, mais t'es encore blessée et tu pense déjà retourner te refourguer dans ce merdier ? Au final, tu crache sur moi. C'est moi qui me suis plus inquiété pour ta petite personne, que toi-même ? Franchement tu m’impressionne, à croire que tu tiens a crever dans ce foutoir, et tout ça pourquoi ? Pour de l'argent, un jour tu vas mourir comme nous tous, et tu crois que tu vas emporter tout le fric dans ta tombe ?

Je marquais enfin une pause en m'éloignant de quelques centimètres, puis je poussai un long soupire en lui tournant le dos et en m'étirant les bras, clairement exaspéré de tout cela, au final c'est moi qui a tort pas elle, c'est moi qui ai commis l'erreur d'être trop amical, j'aurais du la balancer direct au trou et je n'aurais pas eu tout ces tourments inutiles.
Je me tourne une nouvelle fois vers elle en reprenant la parole.

- Je ne suis pas un membre de ta famille, ni ton ami, ni rien du tout. Je n'ai pas de leçons a te donner même si mon métier voudrait le contraire, t'es bornée, c'est ton problème, je peux même comprendre que tu fais cela pour vivre. Mais au final pourquoi ? Tu pourrais faire un métier de ce genre sans te foutre dans un merdier et tu le fais pas, t'espère quoi au juste fonder ton empire ?

Je ne disais plus rien, j'en avais clairement plus rien a foutre, elle avait réussi a me mettre hors de moi-même, une nouvelle fois dans ma vie je me rendais compte pourquoi je n'étais plus vraiment gentil, s'inquiéter des autres pour qu'au final ils te crachent dessus, c'est bon j'ai eu mon lot pour tout ça. J'attend de voir sa réponse, la suite des choses allait dépendre d'elle pas de moi. Je plaçais juste pour finir.

- La réponse est non. J'ai même pas le courage pour te gueuler dessus et pourtant j'aurais du le faire, j'aurais même du te laisser moisir sur place. Tu m'as juste bien énervé, j'aurais pas du parlementer avec toi. J'aurais pas du m’inquiéter comme un connard pour rien.

Mistral a écrit:

Inspection
du marché

Mistral inspira profondément lorsque le blanc termina son discours. Bon. Il était temps pour elle de mettre les choses au clair.

-Tout ça… sérieusement ? Tu dis que par ma proposition je te craches dessus. Tu vois pas que là c’est plutôt moi qui est en train de t’aider ? J’t’ai dit que je t’aiderai à trouver des informations sur les criminels du coin, donc en gros, à les attraper, à faire appliquer ta justice ! Et puis, j’ai précisé que je ne vendrai pas des poisons trop dangereux. Donc je serai  pas coupable de meurtres non plus par mes actes ! Ok, ça peut causer quelques petits problèmes, mais pas des choses aussi grave que ce que certains pourraient faire ! Tout n’est pas tout blanc ou tout noir ! Ok, j’ai causé des ennuis aujourd’hui, mais tu vois pas que je pourrais t’aider à en résoudre des plus gros ?! Tu pourras pas éternellement être totalement juste ! Des fois faut accepter du noir dans le blanc pour le rendre plus efficace !

Elle était vraiment très énervé. Elle ne savait pas dans quel monde il vivait, mais en tout cas, pas dans le même que le sien.

-J’essaye pas de crouler sur l’or non plus hein ! J’gagne juste ma vie comme tout le monde, en faisant ce que je sais faire le mieux… rajouta-t-elle.  Et puis la blessure, ça fait parti des risques du métier! Le chemin que j'ai pris est parsemé d'obstacles, mais je l'ai choisi, même si ça doit me foutre dans des situations horribles! C'est pas comme si j'avais eu cinquante possibilités au départ non plus hein..., avait-elle prononcé d'une voix un peu moins forte. Mais même, quand on travaille au marché noir, on a toujours des problèmes, c'est la vie, bien sûr que si j'aurais pu choisir, je me serais pas embarquée là dedans! Et 'y a des fois, où s'inquiéter pour son corps ne devient qu'un détail! La survie, tu connais?

Elle marqua une pose, essoufflée. Ça devait faire des mois qu’elle n’avait pas parlé autant. Il fallait avouer que ça soulageait beaucoup de tout vider ainsi. En temps normal, elle n’aurait surement pas parlé comme cela, mais dans la situation où elle était, elle n’avait plus rien à y perdre.

-De toute façon, je vois pas pourquoi je te dis tout ça, j’ai l’impression de parler au prince du monde des bisounours… termina-t-elle en s’approchant du blanc. Un pauvre petit chou boudeur ! râla-t-elle en lui pincent violemment la joue pour la secouer.

Elle étouffa un rire. Elle allait certainement en baver, mais l’expression que ça lui donnait en valait largement la peine. En quelques secondes, son moral furieux s’était atténué pour se transformer en une humeur moqueuse.

Maintenant elle ose se dresser contre moi ? Je serrais les poings comme jamais, la seule pensée qui me traversait l'esprit était "La bute pas, la bute pas, putain la bute pas !"
Difficile de se contrôler, elle ose me donner des leçons à moi ? Prince des bisounours ? Et par dessus la marché elle me pinça la joue, c'était la goutte de pisse qui fit déborder les chiottes. Je fermais les yeux une demi seconde avant des les rouvrir et de froncer les sourcils, d'une posture rapide j'ai pris la jeune femme par la gorge et je l'ai plaqué contre un mur a quelques mètres de nous. Mon esprit me répétait de ne pas la tuer, je ne la serrais pas beaucoup, mais j'arrivais a la soulever afin que ses pieds ne touche pas le sol, j'étais clairement enragé, au point ou je me suis mordu les lèvres tellement fort qu'elles saignaient, je repris enfin la parole en essayent de revenir à moi-même.

- Les risques du métier hein ? Tu vois la je pourrais sortir mon arme et te tirer une balle en t'explosant le crane contre le mur, ça aussi c'est les risques du métier !

Je la relâchais enfin, revenant dans mon état normal, j’espérais simplement une chose, non qu'elle comprenne, mais que je ne lui avais pas fais mal lorsque je l'ai plaqué contre ce mur, punaise j'en ai marre de m'inquiéter de tout et n'importe quoi... Mais dans ce genre de situation ça se retourne contre moi.
Je soupirais en me calment comme je pouvais, me demandent pourquoi il fallait que ça tombe sur moi, et puis finalement je suis mal placé pour donner des leçons. J'avais fais aussi pas mal de conneries auparavant, mais jamais rien de très grave. Et puis je sais très bien que dans la vie tout ne peut-pas être rose, mais pourquoi vouloir s'attirer encore plus de problèmes ? Sérieusement la survie ? Tu crois qu'on est en période de guerre ou quoi ? Que tu vas mourir de faim ? j'en doute fort.
Bref, une dernière fois je parlais.

- Et ton seul argument c'est la survie ? Pourtant tu te met consciemment en danger toute seule, j'avais presque oublié que c'est la guerre totale partout et que des gens mourraient de faim tout les jours partout et qu'il fallait se mettre en danger pour survivre... Ecoute, au fond t'as raison, je suis simplement con de m'avoir inquiété pour toi. Fais ce que tu veux, crève j'en ai rien à foutre, si toi tu juge que ce qu'il y a de mieux pour toi alors vas-y vend tes trucs et compte tes jours. Cependant sache une chose la prochaine fois que je te croise au marché, je n'hésiterai pas une seule seconde, je ne vais même pas t'embarquer, je vais t'éliminer sur place vu qu'on sera ennemis.

Je m'étirais en réfléchissant a mes propos, je lui tournais finalement le dos et me mis a marcher doucement, mais tout cela me travaillait déjà, en marchant je reparlais une nouvelle fois alors que je ne voulais pas, mais bon faut croire que c'est plus fort que moi...

- Si jamais tu "survis" comme tu dis et que tu n'as vraiment plus rien du tout, ni a bouffer ni rien, tu pourras passer chez moi, niveau bouffe j'ai ce qu'il faut, et puis tant que t'es hors du marché t'es pas mon ennemie. Je suis sur que tu sauras trouver l'adresse. Bref va chier à présent.

Au fond de moi, je viendrais toujours en aide aux autres, c'est dans ma nature et j'y peux rien, bon c'est certain que je ne peux m’empêcher d'avoir ce trait de caractère un peu froid et de me sentir obligé d'insulter les autres pour combler cette manie de vouloir aider sans cesse. Mais quoi qu'il en soit, je lui viendrais en aide, et dans le pire des cas je lui viendrais en aide d'une façon extrême si je la recroise au marché, tant pis pour elle...

HRP: