Les temps étaient durs. Les frontières étaient fermées dans tous les royaumes suite à... Une sorte d'attentat ? Et bien sûr, la petite fille aux cheveux oranges que j'étais, avait décidé d'aller voir sa soeur. J'avais besoin de ma soeur. Pas mêmes des frontières fermées  m'enpècheraient d'aller la voir. Si je ne faisais pas ça, je sentais que j'allais tomber dans une dépression sans faille. Entre nous, Barmaid et dépression n'allaient pas du tout ensemble.

J'étais vêtue d'un large sweat dont la capuche était mise sur ma tête et un bonnet retenait mes mèches oranges. Parce que oui, même avec une capuche, des cheveux comme les miens, ça vole de partout. Et qui d'autre a des cheveux orange pétard ? Personne, de ce fait, j'étais facilement reconnaissable sans ce fameux bonnet rose à pois noirs.

À cause des explosions et des récentes découvertes, tout le monde était terré chez lui. Grâce à mon pouvoir, je réussissais à échapper aux quelques gardes royaux qui patrouillaient ici et là, en leur faisant croise que c'était une simple brise qui flottait à mon passage. J'étais tout de même munie d'une batte de baseball que l'on m'avait offert à mes 13 ans... Sauf qu'elle servait surtout à me défendre et non à frapper sur des balles cousues. Et en tant que barmaid, je savais très bien repousser les clients qui devenaient trop entreprenants.

J'avais réussi à accéder sans aucuns problèmes derrière le boudoir de la reine, notre endroit de rendez-vous. Il n'y avait au moins pas de risques que des gardes nous trouvent, peu de personnes connaissaient cet endroit. La reine devait être trop occupée à organiser ci et ça à cause des explosions et des sous terrains découverts, elle ne devrait pas venir ici. Mais au bout de plusieurs heures, ma soeur n'était toujours pas là.

Le ciel se faisait rouge, je n'avais aucune idée de l'heure qu'il pouvait être. Mais ma soeur ne viendrait pas, elle avait dû avoir un empêchement ? Ce qu'il était sûr, c'est que le soir, il y avait encore plus de patrouilles, et je n'avais vraiment pas envie de me fait avoir. De ce fait, à regrets, j'avais dû partir pour rentrer. Je connaissais un raccourcit à partir du labyrinthite, celui que nous avions utilisées ma sœur et moi pour aller à la terre des noiraudes quand j'étais petite.

Des pas surs qui, en temps normal n'auraient pas étés miens me menèrent au labyrinthe, la batte brandie dans la main et le regard douteux, j'arrivais assez vite à bon port. Malheureusement, la tristesse qu'avait fabriqué ma soeur en me posant un lapin, avait fait que j'avais encore plus besoin d'elle. Je ne pleurais pas, parce que, pleurer c'est facile, mais j'ai toujours gardé mon chagrin à l'intérieur, faisant croire aux autres que tout va bien et en essayant de m'en persuader moi-même.

Ma soeur avait eu un empêchement, la reine avait organisé un grand rassemblement secret dont je n'étais pas au courant.

Et ma soeur était en train de courir devant moi. Elle me tendait la main en riant et en criant "Aller, plus vite Junior ! À quoi te servent tes grandes jambes si tu ne cours pas avec ?" Oui, Junior, appelle moi encore Junior. Je suis Junior, c'est le nom qu'elle me donnait avant d'avoir été exilée. Elle était en train de sourire... Comme avant, elle écartait une mèche de son visage, elle riait. Et je m'élançais à sa poursuite dans le labyrinthe....

Je le savais parfaitement, la fille aux longs cheveux noirs qui courait devant moi était une illusion crée par moi-même. Elle était faite à partir de souvenirs. Elle n'existait pas réellement. Mais j'en avais besoin. J'avais besoin de cette illusion, seulement une fois pour apaiser ma colère et ma tristesse.

Je la rattrapais et me jetais dans ses bras. Les bras du vide. Elle me serra contre elle et se remit à courir plus vite cette fois. Et je me lançais à la poursuite de quelque chose crée par mon propre cerveau. Jusqu'à ce que ce quelque chose disparaisse et que je ne percute quelqu'un.

J'avais relâché ma garde, je titubais en arrière et serrais plus fort ma batte. Et si c'était un garde ? Et si il allait m'entraîner devant la reine ? Je n'avais rien à faire ici après tout. Pas en ces temps en tout cas. Je brandis ma batte et m'apprêtais à frapper quand...