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 i must confess that i feel like a monster ▬ all.

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Batilda
de la Cité Yubaba
Batilda

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MessageSujet: i must confess that i feel like a monster ▬ all.   i must confess that i feel like a monster ▬ all. Icon_minitimeVen 17 Mai - 22:38

i must confessthatifeellikeamonster

Il faisait si sombre dans ta chambre, Batilda.
Les rideaux étaient tirés, et les rideaux étaient roses, et les rideaux étaient foncés et froncés et lourds et épais. Et toute cette lourdeur, tout ce poids rendant ta chambre terriblement sombre, c'était comme si tu le portais sur tes épaules. C'était une montagne logée dans le creux de ta clavicule, c'était un continent griffant tes phalanges pâles, c'était un monde t'arrachant les ongles.

C'était la fête à Yubaba.

Tu avais participé à l'inauguration quelques heures plus tôt, tu avais salué la foule ; avec ton sourire factice et ces étoiles disséminées par Star tout autour de toi. Tu avais récité un discours que tu n'avais pas écrit. Tu avais laissé le peuple s'enivrer de la lumière de ta couronne. Ce peuple sans importance, sans intérêt. Tu avais fixé quelques visages, rencontré quelques regards. Tu n'avais pas ressenti la moindre tendresse. La seule chose que tu avais pu exactement détacher du fil de tes pensées, c'était cette lassitude. Cette profonde et immense indolence qui te prenait et ne te lâchait pas. Cette envie de te laisser tomber, de chavirer dans un vide sans fin, un gouffre sans odeur ni saveur.

A présent tu étais de retour dans ton palais, dans ta maison, dans ta chambre. A présent tu étais assise devant ta coiffeuse, le dos droit et le regard sans but. Tu écoutais la mécanique des bains en marche sous tes pieds, les ordres lancés à droite à gauche, les ascenseurs filant à travers les étages, les pas précipités un peu partout ; le tout étouffé par ces portes gigantesques gardiennes de vos étages. Les étages de la famille royale. Les Trafalgar. Un si grand nom, de si grandes responsabilités. Pour des esprits façonnés pour le pouvoir. Barthélémy était encore jeune, Zabèle n'était qu'une imbécile, Tine passait sa vie à se plaindre. All était connu pour ses crises à répétition. Tu n'étais qu'une hypocrite finie. Et pourtant tous, tous, vous auriez pu gouverner. Parce qu'il en était ainsi. Parce que c'était inscrit sous votre peau, dans vos veines, là, si profondément que même en y mettant toutes vos forces vous n'auriez pas réussi à échapper à ce destin si particulier. Et toi tu avais pensé pouvoir t'enfuir. Tu étais une enfant alors, tu pensais que Papa et Maman seraient là encore encore toujours jusqu'à ta mort. Tu pensais que tu n'aurais pas à briller, ou alors juste pour faire jolie, parce que ça te plaisait d'être jolie. Mais Papa et Maman étaient partis. Et toi tu étais devenue grande. Toi tu étais devenue Reine.

Aujourd'hui tu n'étais plus qu'une ombre dans ta chambre sombre, attendant ton heure.
L'heure de devoir à nouveau te montrer telle que tu n'étais pas.
Ce sourire, mon Dieu.
Tu aurais voulu ne plus jamais avoir à sourire.

Tes yeux se posèrent sur ce miroir face à toi, juste face à toi, et ton regard croisa ton reflet. C'était si laid. Il n'y avait plus d'étoiles dans ton sillage. Plus de vaine bienveillance. Plus de rose sur tes joues. Juste tes cheveux vaguement rattachés sur le haut de ton crâne, vestiges d'une coiffure auparavant grandiose ; et tes lèvres dédaigneuses. De toute façon dans cette obscurité, tu ne pouvais pas percevoir grand chose d'autre. A part peut-être cette ombre semblable à la tienne dans ton dos. Cette présence à peine perceptible, que tu distinguais légèrement grâce au reflet du miroir. Ce frère apparu sans faire de bruit. Tu n'avais pas besoin de le voir de toute façon. Tu l'aurais reconnu entre mille, cet imbécile à la fois détesté et tant aimé. Et puis tu savais bien. Tu savais bien que cela ne pouvait qu'être lui. Après tout ; qui d'autre aurait osé te déranger ?

« Tu n'as trouvé personne d'autre pour te divertir, All ? »

Ta voix fluette s'élevant dans le noir, c'était comme un parasite. Un virus incongru, infiltrant ton obscurité.
Votre obscurité.
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MessageSujet: Re: i must confess that i feel like a monster ▬ all.   i must confess that i feel like a monster ▬ all. Icon_minitimeDim 26 Mai - 11:08



Fearless on my breath.
Ses cris, cette joie, ces sourires. Répugnant et affligeant, pourquoi diable était-il à les regarder derrière sa fenêtre ? C'la lui donnait des hauts le cœur à tue tête, des gémissements dans la tête. Il avait vendu son âme au diable, à l'oubli et à la rancœur. Il se nourrissait et craignait la peur en elle même. Ces rires endiablés et aliénés caressaient son ouïe circonspecte. Alors il observait, toujours la même danse, les mêmes blagues fielleuses, les mêmes voleurs à la tire, le même tableau comme si le temps s'était figé. Un sempiternelle recommencement.
Alors il se retourna vers sa chambre, dos à la vitre humide et contempla ce silence abjecte dans lequel il était plongé. Car la joie n'était que prisonnière à l'intérieur. All' soupira longuement et se jeta en arrière sur son lit, fixant le plafond. Contrairement à la chambre de son frère Barthelemy ou encore celle de sa sœur Batilda, la sienne était vraiment lugubre, dégageant une ambiance malsaine. Il en prenait soin mais n'avait pas besoin de l'attirail inutile dont aimaient se munir les Trafalgar. Il fouilla dans sa poche pour en sortir son paquet de cigarette et se la colla entre les dents.

Black flowers blossom.
La fumée de la nicotine caressait ses sens et léchait sa gorge, dilatant ses pupilles hétérochrome. Le brouillard se formait déjà dans son œil carmin tandis que le deuxième, aussi bleu que le ciel ce jour là, fixait la porte avec un désir pressant de voir une victime, un sculptural cadavre. All' était d'humeur joueur, mais pas aussi sadique que quand il fait peur à Barthelemy, ou bien quand il s'amuse dehors, comme un grand enfant. Non, il avait besoin de la voir, de sentir cette affreuse fragrance féminine saccager ses narines. Oui, il avait besoin d'entendre sa voix.
Il se leva, nonchalant, comme guidé par la simplicité de ses mouvements. Le dos bombé et les mains dans les poches, il sortit de sa chambre, toujours plongé dans la pénombre et fut inondé par la lumière du couloir et du palais en général. Les servantes, agitées par la cérémonie, ne lui adressaient que des vagues courbettes, dans l'agitation. Bonne journée prince. Cette peur qu'il lisait dans leurs yeux baissés.

Teardrop on the fire.
All' se dirigea de ses grandes jambes vers la porte dorée de la chambre de sa petite sœur, cette chose si simple qui avec une couronne, resplendit. C'en était pareil pour lui, pour tous, ils n'étaient que les pantins du destin. Le jeune homme eut un large sourire en la voyant devant sa coiffeuse, se dévisageant comme si c'était elle le monstre. Elle avait peut-être raison au final. Poétique esthétique. « Ma chère sœur... Toujours à vouloir te complaire comme narcisse ? » un large sourire aux lèvres.
Il approcha dans son dos, après avoir fermé la porte avec son pied, tourner la clé, pour que personne ne vienne les déranger. L'odeur de la cigarette remplissait déjà la pièce, tandis qu'il s'approcha encore, posant ses mains sur ses épaules, marmonnant malgré la clope clouant ses lèvres. « détends toi majesté, tu es toute crispée chérie. » Le prince des ténèbres enfoui sa tête dans le cou de la petite poupée, pour venir susurrer à son oreille, comme un serpent perfide. « laisse moi deviner, tu ne vois qu'un monstre dans le miroir. »
L'odeur du fruit rouge le picota et il se redressa. « Tu schlingues fraisy. » Et il alla vers le lit de la jeune femme. « C'est ennuyeux tout ça n'est-ce pas ? »
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Batilda
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MessageSujet: Re: i must confess that i feel like a monster ▬ all.   i must confess that i feel like a monster ▬ all. Icon_minitimeJeu 20 Juin - 11:21

don'tstandsoclosetome

« Ma chère sœur... Toujours à vouloir te complaire comme narcisse ? »

Depuis combien de temps faisait-il aussi noir, déjà ?
Tu ne savais pas.
Tu t'étais perdue dans l'obscurité, Batilda. C'était arrivé tout à coup. Il faisait jour et puis soudain.
Nuit.
Comme ça. Sans préambule. On t'avait volé ton soleil, on t'avait demandé d'être une adulte avec un sourire d'enfant. Si paradoxal, si ennuyant. Tu t'ennuyais, tu t'ennuyais, tu te mourrais d'ennui. Tu entendais ces pas se rapprochant de toi, à la fois lourds et infiniment légers. Contraires, antinomiques, contradictoires. Jour et nuit. Blanc. Et noir.

« Détends toi majesté, tu es toute crispée chérie. »

Il souriait, tu pouvais le voir dans le miroir. Pourquoi souriait-il ? L'odeur de sa cigarette emplissait tes narines et tu le laissas poser ses mains sur tes épaules en pinçant les lèvres. Tu n'aimais pas qu'on te touche. Tu n'aimais pas qu'on t'approche. Tu te sentais si mauvaise, si sans amour. Tu aurais pu contaminer tout le pays.
Mais All était déjà aussi perverti que toi.
Tu sentis sa tête glisser le long de ta clavicule jusqu'à s'enfouir dans ton cou. Son souffle te chatouilla l'oreille gauche et tu te demandas si son but dans la vie, c'était de te griller avec sa cigarette allumée. Mais tu le laissas faire. Tu lui faisais confiance ; ou quelque chose d'approchant. Tu n'avais confiance en personne. Le monde entier n'était qu'un ramassis d'imbéciles, tous plus apte à la trahison les uns que les autres. Cependant c'était ton frère. Alors s'il y avait bien quelqu'un, dans ce palais, capable de te comprendre. C'était probablement bien lui.

« Laisse moi deviner, tu ne vois qu'un monstre dans le miroir. »

Il savait tout, bien sûr. Il était comme toi, comme toi, tout comme toi, exactement et infiniment comme toi. Un monstre, un handicapé de la société. Si puissant et pourtant si faible. Vous vous battiez contre vous-même, n'est-ce pas ? Il se redressa en te disant que tu sentais mauvais, avant de s'asseoir sur ton lit. Tu te retins de lui dire que sa cigarette ne valait guère mieux que ton parfum. Tu n'avais pas envie de lutter, aujourd'hui. Tu étais fatiguée. Tu étais lasse.

« C'est ennuyeux tout ça n'est-ce pas ? »

Tes yeux se concentrèrent à nouveau sur ton visage dans le miroir, tandis que tu hochais la tête lentement. Oh oui. C'était d'un ennui mortel. Tu fis glisser la pince maintenant encore tes cheveux en l'air pour laisser tes mèches roses voltiger à leur guise. Futile. Chaque geste, chaque mot de cette vie était sans le moindre intérêt. Où était le beau, dans cette existence ? Partout et nulle part. Vous étiez entourés de dorures et d'objets tous plus magnifiques les uns que les autres. Ils te paraissaient pourtant tous insipides. Pourquoi, pourquoi. Depuis combien de temps. Depuis combien de temps toutes ces choses de ton monde étaient devenues aussi fades ?
Abandonnant ton siège, tu t’avanças sans précipitation vers ton frère jusqu'à te planter face à lui. Même quand il était assis et que tu étais debout, il restait plus grand. Plus grand. Alors pourquoi c'était à toi d'être reine ? Pourquoi c'était à toi d'être celle sur qui on devait pouvoir compter, toujours ? Doucement, tu attrapas sa cigarette entre tes doigts pâles et la glissa hors de ses lèvres pour l'écraser sur un coin de table de nuit. La marque noire laissée sur le bois te donna une légère satisfaction. Abîmer ce beau si fade.
C'était d'un jouissif.

« Tu n'as toujours pas compris, alors ? Bien sûr que c'est ennuyeux. La vie n'est qu'un gouffre sans fond. Et nous... »

Tu t'installas posément sur les couvertures et posas ta tête sur l'épaule de ton frère dans un mouvement qui aurait pu être sincèrement adorable. Si tu n'étais pas Batilda Trafalgar. Tout n'était que mascarade, hypocrisie, calcul et manipulation. All connaissait ce petit jeu. Jouer au frère et à la sœur idéals, c'était amusant un temps. Mais ce n'était pas vous. Vous.

« Et nous nous sommes les créatures hideuses hantant ce gouffre, n'est-il pas ? Entraînant les autres vers leurs fins, et nous condamnant nous mêmes. »

Un petit rire secoua doucement ta poitrine. C'était si drôle, si drôle.
Tu aurais aimé que ce soit drôle.
Tu levas ton visage et tes yeux vers ceux étranges d'All. Oh, All.

« Nous sommes fascinants. Je nous hais, mon cher. »

Tu aurais aimé.

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MessageSujet: Re: i must confess that i feel like a monster ▬ all.   i must confess that i feel like a monster ▬ all. Icon_minitimeVen 26 Juil - 18:36




Can’t you see this? I’m a man without tomorrow.
Il la regarde, de ses prunelles sombres, de son âme sombre. Elle est si belle sa sœur, cette hérésie, cette frénésie. Car elle est factice, elle se brise, comme de la porcelaine. Il lui caresse la joue, imposant, impatient. Et tous leur monde se brise sous cette illusion.
La jeune reine le contemple de sa petite grandeur, tandis qu'il étire ses lèvres d'un sourire narquois et maladroit. Il se sent vide, vide de sens. Et elle aussi, elle ne sait plus qui elle est. A t-on le droit de se mentir, de leur mentir ? Le jeune prince sentit son cœur s'arrêter dans un râlement d'agonie lorsqu'elle extirpa sa cigarette de sa bouche. Il pouvait sentir, sans rien pouvoir faire, sans rien vouloir faire, la nicotine qui coloriait son palais d'amertume s'éloigner au fond de sa gorge.

She’s just a ghost But I cannot stop myself from loving her.
All' finit par la laisser s'asseoir à côté de lui, tandis qu'une petite tête vient soupirer sur son épaule. C'était en effet presque en touchant et le prince aurait pu être touché par ce geste s'il ne connaissait pas la fausseté de sa sœur. Le teint blafard reflétait une certaine animosité. Il se contenta d'un haussement de sourcil et un gloussement amusé en guise de réponse à sa réflexion philosophique. Pourtant il était d'accord avec elle mais bien trop chieur pour lui avouer. « Batilda... Tu ne peux pas t'en empêcher n'est-ce pas ? De parfaire à notre relation. De vouloir me faire croire que tout est si simple à comprendre.  Je suis un déchet Batilda. Et toi … et toi tu es la grande reine Batilda Trafalgar ! »

Can you save me ? I'm a man stuck here forever.
Il se lève et se met devant elle, se cambrant un peu en avant pour lui saisir le menton, l'air mauvais. « Je suis un des seuls qui te voit comme tu es. Tu es peut-être plus pourrie que moi petite sœur. » il leva son pied pour appuyer sur le ventre de la jeune femme et ainsi la plaquer au lit, la toisant avec déchéance. « Et je suis sûr que tu aimes que je te dise ça. Majesté. » Il aimait être cassant, méchant, détestable, méprisable. Alors il se pencha de son allure fine et galeuse. Les barbelés emprisonnant son cou se resserrèrent violemment autour de sa nuque, laissant à la vue de sa sœur une grimace de douleur, dissimulée amèrement. « Tu es trop lâche pour avouer que tu tiens à moi, au final. » il prit alors son poignet avant qu'elle ne puisse le pousser, serrant fortement en plongeant ses prunelles vides dans les siennes. « Game Over. »
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Batilda
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MessageSujet: Re: i must confess that i feel like a monster ▬ all.   i must confess that i feel like a monster ▬ all. Icon_minitimeDim 18 Aoû - 20:53

ft. all & batilda

i must confess that i feel like a monster.

Il y avait cette lueur dans les yeux de ton frère – ou plutôt cette noirceur ? – qui avait tendance à t’effrayer. Converser avec All, c’était comme être pris d’un vertige au bord du vide. Tu te tenais prête à tomber à tout moment ; sous pression. Il te fixait comme personne ne te fixait, avec cet air assuré qui semblait te dire « je sais tout de toi ». Et peut-être était-ce vrai. Il anticipait tes faits et gestes avec une telle facilité qu'on aurait pu croire qu'il était très exactement dans ta tête. Il était le seul. Le seul à pouvoir t'emprisonner de la sorte.
« Batilda... Tu ne peux pas t'en empêcher n'est-ce pas ? De parfaire à notre relation. De vouloir me faire croire que tout est si simple à comprendre.  Je suis un déchet Batilda. Et toi … et toi tu es la grande reine Batilda Trafalgar ! »
Tu souriais tandis qu'il se levait et te saisissait le menton. Il y avait toujours eu ce besoin suprême de domination chez lui. Comme si la simple idée d'être vulnérable lui donnait envie de vomir. Vous vous ressembliez tellement. Vous aviez tout deux ce besoin irrépressible de montrer au monde entier qui était le patron, le boss, le monarque ; le plus fort. Deux abrutis jouant au jeu dangereux de la grandeur absolue.
« Je suis un des seuls qui te voit comme tu es. Tu es peut-être plus pourrie que moi petite sœur. »
Il posa son pied sur ton ventre pâle, ton ventre mince, ton ventre recouvert de ce tissu si cher qu'il ferait trembler les exilés d'indignation. Tu le laissas faire, curieuse de voir ce qu'il pouvait bien avoir à te dire de si intéressant ; méritant une telle mise en scène. Était-ce une tirade particulièrement fascinante, ou bien simplement son goût pour les actes théâtraux qui l'amenait à te plaquer sur ce lit ?
« Et je suis sûr que tu aimes que je te dise ça. Majesté. »
Toujours ce même ton cassant, ces mêmes phrases presque crachées. Il se pencha vers toi, le temps que tu te plonges dans ses deux iris sans fond. Ces barbelés étranges entravant son cou se resserrèrent sans prévenir, lui arrachant une grimace douloureuse qui te fit sourire, de cet unique réel sourire chez toi. Un sourire sans chaleur, juste là pour exprimer une sorte de satisfaction. Ton frère si beau, si charmant, si sûr de lui ; il avait une limite, lui. Lorsque ta seule limite restait ton imagination. Encore et toujours tu restais donc la Reine. La pièce à abattre. La seule et l'unique. Intouchable.
« Tu es trop lâche pour avouer que tu tiens à moi, au final. »
C'était presque ennuyant. Il te pris le poignet, si fort que tu sentis ton os crisser. Il te fixa droit dans les yeux ; tes yeux noisettes si innocents qu'on tuerait femme et enfants pour leur servir. Ton regard las d'avoir trop menti. Et puis, sans montrer la moindre réaction face aux attaques de ton cher frère, tu patientas. La dernière tirade. L'estocade finale. La fermeture des rideaux.
« Game Over. »
Alors seulement, tu te laissas aller à éclater de rire. Un rire contrôlé au décibel près, mais un rire quand même. Ce jeu entre vous était si amusant. Ou en tout cas, c'était ce qui s'approchait le plus du terme « amusant » dans ton existence de plus en plus terne, de plus en plus creuse, de plus en plus vide. Et si ce n'était pas amusant, c'était au moins intéressant. Cette manière qu'il avait de te parler, de te considérer telle que tu étais vraiment, avec les mots qu'il fallait, sans fioriture ni phrases alambiquées. C'était exceptionnel. Il y avait bien Black et Erwin, qui se doutaient que tu n'étais pas aussi blanche que ce que tu laissais paraître. Mais aucun des deux n'avait été capable de te le dire clairement, sans prétendre à une foutue bonne conduite.
« Ô All, mon cher All ! Tu annonces déjà le game over ? Mais voyons, le jeu vient à peine de commencer ! »
C'est ta vie, c'est sa vie, c'est leurs vies à tous, le jeu. Un jeu dont toi seule possède les règles. Tu ris une fois de plus ; c'est si drôle, si drôle d'être une raclure, une erreur de la nature. Tu ris de ta voix encore frêle de petite fille ayant grandi trop vite. Tu ris d'être toi. Tu es si insipide que ça te désespère. Tu es si désespérée que ça te rend euphorique.
Tu voudrais mourir aussi vite que tu es devenue Reine.
« Et tu sais très bien que ta pourriture de sœur t'aime du plus profond de son cœur. »
Tu voudrais les voir tous se plier sous tes ordres, avant de t'éteindre sans un bruit.
Tu fis glisser ton poignet hors de l'emprise de ton frère, usant de la malléabilité des draps. Tu t'appuyas sur le matelas pour pouvoir te redresser et faire tomber le pied emprisonnant ton ventre. Tu  collas tes lèvres roses, roses bonbons, roses amour – amour sirupeux collant aux doigts, piégeur – contre l'oreille de ce cher All. Ô oui. Tu aurais pu tant l'aimer.
« Enfin, si ta royale sœur avait un cœur, bien sûr. »
Tu lui susurres ces quelques mots, ces quelques mauvaises graines. Tu lui murmures toute ta souffrance et c'est si doux que ça semble te brûler la gorge. Tu t'enflammes, tu te consumes, dans cette chambre noire. Mais au fond, tu sais parfaitement qu'il n'y a rien à brûler chez toi. Il l'a bien dit, All.
Tu es pourrie, Batilda.
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MessageSujet: Re: i must confess that i feel like a monster ▬ all.   i must confess that i feel like a monster ▬ all. Icon_minitimeDim 1 Sep - 13:10




Silence´s on i attempt.
Il reste là, immobile, dans l'obscurité adulée. Il ne parle pas, mais se prête à savourer. Il devient fou, de l'odeur de ce lieu et de ses cheveux sucrés, de cette faim qui l'assaille. Il en perd ses mots et le peu de raison qu'il lui reste, son gloussement caverneux n'a plus d'écho. Un sourire malsain s'étirait à ses pensées douteuses. Depuis combien de temps est-il ici , à observer sa chère et tendre sœur se bidonner du malheur qui leur est réservé ? Il reste fasciné, empli d’une curiosité lugubre dans ce rouge immoral qu'il revêtit. De ce petit coin sombre, il se délecte de la vue de cette jeune fille, frêle et pourtant si fière, un met de choix, oh combien suavement gourmand.

Bow and scrape, tope the line.
Sa langue claque son palais, satisfait. Il approche sa main pour caresser d'une tendresse mélancolique la joue de sa reine oh magnifique reine oh scandaleuse hérésie. « J'aime quand tu ris. » Il pouvait sourire à son tour, illuminé par cette grâce innocente, on pouvait apercevoir ses canines perfides. Batilda, sa sœur, la seule personne qu'il aurait pu aimer dans cette vie si terne. S'il avait eu un cœur lui aussi. Cette hypocrisie dont elle faisait preuve n'était que celle d'une poupée lasse des responsabilités. Elle était oh combien critiquée à travers le royaume des cieux. Alors qu'elle était à ses yeux que la perfection qui ne voulait pas l'être. Elle était la quintessence de sa rédemption. « Oh Batilda, tous le monde a un cœur. »

Never get back together.
Ses lèvres purpurines, gonflées de certitude emprisonnent ses sens, le tiraille d'un plaisir goûteux. Ses barbelés se desserrent dans une délivrance scandaleuse. « Tu vois, Batilda, tu es encore capable de faire du bien. » Il ne cherchait qu'à provoquer la petite fille joueuse enfouis sous cette carcasse putride. Il la comprenait si bien, il lisait ces pensées à chacune de ses mimiques. Batilda aurait aimé avoir un cœur comme il aurait aimé avoir le courage de lui avouer ses plus belles peurs. « Le temps nous est compté maintenant majesté. » il se relève de sa princière prestance, ses griffes déchirant le bois de sa coiffeuse, pour enfin s'asseoir. « Allons, nous sommes dans l'intimité. Personne ne peut voir qui tu es derrière ses volets et ses vitres blindées. Seuls dans la pénombre, vient te mettre sur mes genoux. Comme avant. Vient que je te modèle à mon image. » Viens apaiser mes sens, laisse moi te délivrer Batilda. Laisse moi te consommer alors que tu me consumes. Respire gamine.
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MessageSujet: Re: i must confess that i feel like a monster ▬ all.   i must confess that i feel like a monster ▬ all. Icon_minitimeVen 18 Oct - 20:04

ft. all & batilda

i must confess that i feel like a monster.

« J'aime quand tu ris. » avait-il dit.
« J'aime quand tu pleures », aurais-tu voulu répondre.
Il touchait ta joue avec une infinie douceur et tu aurais adoré pouvoir mordre sa main si tendre. Toute trace d'amour te semblait si incompréhensible, si sans valeur. Tu n'en voulais pas. Tout était faux, de toute façon. Le monde entier n'était qu'un tissu de mensonge, de A à Z, de la plus mince brindille au plus lourd rocher. En quoi pouvais-tu avoir confiance, Batilda ? Même ton frère te semblait n'être qu'une vague plaisanterie. Tu lui souriais, jouant le jeu de la mortelle séduction, aime-moi tant que tu peux mon cher tu ne m'attraperas pas. Il n'y avait plus rien de beau. Voilà une chose qui te manquait ! La beauté, la pureté des choses. Les rires sans sous-entendus, sans faux-semblant ; les bijoux qui brillent et miroitent dans nos yeux émerveillés. Les lèvres qui se tendent vers la joue fraternelle juste pour le plaisir innocent d'aimer sa famille.

« Oh Batilda, tous le monde a un cœur. »

Ses barbelés se desserrent et ton sourire s'élargit proportionnellement. Un cœur ! Mais bien sûr ! Cette chose qui bat sous ta robe, là, mais ne s'emballe jamais. Tout le monde a un cœur. Mais qui sait encore s'en servir, dis-moi, All ?
Qui sait encore sans servir.

« Tu vois, Batilda, tu es encore capable de faire du bien. »

Dis-moi, dis-le.
Toi, faire du bien, est-ce une oxymore ou une antithèse ?
Tu n'as jamais vraiment connu la différence, tu n'en as jamais rien eu à faire. Rien ne t'importe. Si ce n'est toi-même et ton déclin.

« Le temps nous est compté maintenant majesté. »

Vraiment ? Le temps s'écoule. Dans le noir, il paraît pourtant sans fin. Tu pourrais rester là toute ta vie à discuter sur ta vie, ton destin, tes idéaux morts au combat. Tout ce que tu es, tout ce que tu aurais voulu être mais ne sera jamais, tout ce que tu pourrais devenir. Tu vois All se déplacer lentement dans ta chambre, ombre parmi les ombres ; tu le vois onduler, s'appropriant l'obscurité comme maison ; tu entends ses ongles crisser le long de la coiffeuse dans un bruit presque métallique. Et toi tu es toujours assise sur ce lit, les draps froissés, le menton levé. Petite fille installée sur son rôle de souveraine.

« Allons, nous sommes dans l'intimité. Personne ne peut voir qui tu es derrière ses volets et ses vitres blindées. Seuls dans la pénombre, vient te mettre sur mes genoux. Comme avant. Vient que je te modèle à mon image. »

Ce n'était pas si compliqué, ce qu'il te demandait, Batilda. Il voulait seulement te voir redevenir celle que tu étais quelques années auparavant, juste pour une seconde, une minute. Personne ne saurait. Il voulait te sentir respirer à nouveau. Mais toi tu n'avais plus envie de respirer. Tu voulais devenir poison, insidieuse et flasque, vicieuse et cruelle. Pourrir les autres par tous leurs pores, les faire délirer et mourir de peur ; ne même pas avoir à t'en faire pour ça. Ce serait ton nouveau rôle à toi. Plus qu'un insupportable bonbon rose se devant de faire bonne figure ; un arsenic sans foi ni loi. Plus de réunions tôt le matin pour discuter de ton royaume insipide, plus de sourires forcés, plus de quolibets à demi-mot. Laisser tout ton être s'imprégner d'une vilenie sans tâche.

« Le temps n'est jamais compté, quand on est souverain. »

Tu fixes ses yeux dans l'obscurité, ses yeux cruels qui n'ont pas besoin de paraître doux. Tu t'es figée, Batilda. La vague chaleur qui t'avait envahi tout à l'heure n'est plus qu'un souvenir dans le lointain. Tu n'es plus une petite sœur.
Tu es une grande, à présent.

« Cependant, sache que nous pourrions rester ici des heures que jamais tu ne me modèlerais à ton image. Ce n'est plus aussi simple. Très cher. »

Ce ton si froid, cet air si hautain. Voilà qui est tout à fait toi. Tu ne sais même plus pourquoi tu doutais. Toi, un monstre ? Quelle idée. Les monstres, ce sont les autres. Tu ne peux avoir confiance en personne, tu le sais. Faire confiance, c'est montrer une faiblesse, c'est dépendre de quelqu'un. C'est insupportable.

« Tu devrais partir, All. »

C'est rire devant son frère en sachant qu'il peut vous trahir à tout instant.
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