Ne reste pas seul, c'est mauvais pour ta santé... (avec Kanou)

C'était un jour comme les autres: il faisait gris, personne ne se précipitait dehors pour s'amuser ou partir travailler. Ici, personne n'est vraiment heureux. Il n'y a rien à faire.

Je me promenais. Toujours en cherchant ce qui pouvait me servir à la pâtisserie. Celle-ci était d'ailleurs un des seuls magasins ouverts en dehors des trois royaumes principaux. Mais le commerce n'est pas fructueux car les gens sont pauvres ici. Seuls des habitants d'autres royaumes viennent acheter des gâteaux et sucreries en quantité. Je passais dans le parc pour enfants, toujours désert et calme lorsque j'aperçus un petit blond qui traînait ses pieds nus sur le sol couvert de cailloux. Il devait avoir autour de 10 ans mais il était là, seul. Son regard en disait long sur son passé: il ne devait pas avoir eu une vie facile depuis sa naissance.

Je m'approchai de lui en tendant un bonbon coloré aux fruits des bois. Je ne m'attendais pas à ce qu'il le prenne, au contraire. Je pensais bien qu'un enfant aussi triste le refuserait et s'enfuirait sûrement en courant...

Un parc vide et glauque, une balançoire grinçante couverte de rouille, comme les ruines des jours heureux. Ce paysage le représentait si bien : enfance abandonnée, tristesse, solitude...
Ces ruines ne l'avaient pas toujours été, il y avait joué dans ce parc, avec ses parents. Les conditions de vie n'avaient jamais été facile, mais la famille était unie, pleins d'amour et de moments heureux. Ils étaient pauvres mais avaie't su trouver le bonheur où il en avait eu. Même quand personne ne venait ici, eux si.

Quand c'était trop dure pour lui, Kanou venait ici pour se remémorer son père mort depuis longtemps. Cela lui redonner un peu d'espoir que les hommes n'étaient pas tous des salauds, et lui rappeler qu'on pouvait être heureux.
Il regarda la balançoire d'un air triste et absent. C'était tout aussi douleureux que réconfortant.

Perdu dans ses pensées, il ne vit pas le jeune homme approcher. Il sursauta et recula précipitament, écorchant son pied nu au passage. Le grand lui proposa un bonbon. Voulait-il avoir l'air d'un pervers? Si c'était le cas, c'était réussi. Pas que le blondinet sente de mauvaises intentions comme il avait appris à les reconnaître chez son oncle, mais il y avait de quoi se méfier. Et c'est exactement ce qu'il fit.
Kanou lui lança un de ses effroyables regards noirs que son enfer avait forgé. Refusant de tourner le dos à son ennemi, il lui cria dessus :
"T'approches pas pervers!"
Il avait enfoncé la pointe de son pied intacte dans la terre, prêt à envoyer des caillous dans les yeux de l'inconnu et à décamper au moindre signe de désobéissance.

Ne reste pas seule, c'est mauvais pour ta santé... (avec Kanou)

Le petit blond se recula brusquement en enfonçant ses pieds dans le sol près à me balancer des cailloux à la figure. Je me doutais bien que mon attitude ressemblait à celle d'un pervers mais sur le moment, je n'y avais pas penser et le garçon ne manqua pas de me le faire remarqué:

«-T'approches pas pervers!
-Calme-toi, je suis pas un pervers. Même si j'en ai l'air... Enfin, peut-être que j'en suis un mais je touche pas aux enfant... Oh et merde! Je m'enfonce là...»

Pendant que je m'embrouillais tout seul, le petit blond continuait de me lancer ce regard noir qui enlevait toute l'innocence que l'on aurait pu trouver dans les yeux d'un gamin de cet âge. Je m’assied sur la balançoire et commence à lui parler de mon enfance sans parents. En présence d'enfant, je ne cherche plus à réfléchir à ce que je dis et leur accorde autant de confiance que je veux qu'ils m'en donne. Si on ne fait pas confiance à un enfant, aucune chance qu'il ne vous fasse confiance lui même.

«-Dans tes yeux, on voit une profonde tristesse et lorsque tu m'as remarqué, j'ai vu la méfiance mélangée à la douleur. Je ne sais rien de toi mais je sais que tu n'a pas eu une vie d'enfant. J'avais ce même regard triste et vide que tu avais tout à l'heure quand j'étais plus petit. Je n'espère pas que tu prenne le bonbon que je t'ai tendu mais manger du sucre ça adoucit la tristesse tu sais?»

Effectivement, il s'enfonçait là. Mais byzarrement, cela lui donnait l'air innocent. Ainsi que son air surpris à l'appelation 'pervers'. Mais Kanou ne baissa pas sa garde pour autant, restant silencieux et menaçant.
Abandonnant son argumentation foireuse, le grand s'assit sur la balançoire et... commença à raconter sa vie. Surpris, le regard noir s'effaça pour laisser place à un air plus que dubidatif. Ce mec était plus un excentrique qu'un pervers. Toujours méfiant mais d'une façon moins extrême, le garçon comança à reculer lentement et discrètement, sans le lâcher du regard.
Il l'écouta quand même. Sa mère avait été orpheline elle aussi. Elle ne lui avait jamais parler de sa vie avant son père. Quand il l'entendit parler de son besoin d'avoir une famille, il s'arrêta. Ana tenait à safamille plus que tout au monde, elle avait toujours rêvé d'en avoir une. Elle avait besoin de sesoutient pour avancer plus que tout au monde. Sa vie d'orpheline l'avait rendu ainsi. Et c'est pour ça que même si elle avait les indices en main, elle refusait de voir la vérité de ce qui se passait dans cette masion où elle, son fils et sa belle-famille habitaient. Kanou l'avait toujours protégé en se taisant, maintenant il comprennait mieux pourquoi.

Aussi fut-il surpris quand le monologue revint à lui. Il semblait avoir été aussi transparent que du verre, il savait qu'il n'arrivait pas à contrôler les expression de son visage, mais il s'en voulait quand même. S'il ne pouvait cacher ses émotions à un inconnu comment le pourrait-il face à sa mère pour la rassurer, ou face à son oncle pour lui prouver qu'il n'avait pas peur de lui ?
Non, c'était pireque ça, il liaiten lui comme dans un livr ouvert, était-ce parce que comme l'autre semblait le dire, ils étaient proche d'une certaine manière? Il semblait sincère et concerné, mais...
"...manger du sucre ça adoucit la douleur tu sais?"
Làqe sang monta à la tête, ses yeux se remplirent de dégoût, de douleur et de rage et il explosa:
"Comment ça pourrait faire ça! T'es qu'un demeuré! Tu comprends rien! Rien qu'avaler de la nourriture me donne envie de gerber depuis!"
Il posa brusquement ses mains sur sa bouche, surpris par lui même. Il avait dit quelque chose qu'il ne fallait pas, quelque chose qui pouvait donner des indices, mais aussi qui dévoiler son intérieur, si fragile, si vulnérable... Il plissa les yeux le plus fort possible pour mieux contrôler le sanglot qui ccommençait à monter en lui. Son corps se crispa, ses mains se serrèrent, sa gorge se noua, mais aucune larme ne coula.

《-Comment ça pourrait faire ça! T'es qu'un demeuré! Tu comprends rien! Rien qu'avaler de la nourriture me donne envie de gerber depuis!》
Il avait explosé, d'un coup sans que je ne comprenne vraiment pourquoi. Mais je compris à son attitude qu'il en avait trop dit par rapport à ce qui le rendait triste. Il avait sûrement subit quelques chose qui l'aurait horrifié et dégoûté au point d'y penser sans arrêt. Quelque chose qui l'aurait fait se méfier des hommes...

《-La raison pour laquelle tu es si méfiant et qui te fait garder ce visage triste... Quelqu'un t'as fait du mal physiquement pas vrai? 》

Il retenait ses larmes par simple fierté d'enfant sûrement.

《-Tu n'as pas besoin de retenir tes larmes. Pleurer fait du bien quand on a de mauvaises choses sur le coeur. 》

Hrp:Pas très long désolé ^^

[Pas grave, y a quand même de quoi faire de mon côté.
Je serais incapable de dire ce que ton perso dit, c'est trop embarrassant >///< ]

《-La raison pour laquelle tu es si méfiant et qui te fait garder ce visage triste... Quelqu'un t'as fait du mal physiquement pas vrai? 》
Comment avait-il deviné ? Kanou, les yeux à présent ouverts de surprise et de peur, ne comprenait pas, en avait-il dit tant que ça ? Ou ce noiraude avait-il le pouvoir de lire dans les pensées ? Il commença à paniquer à cette pensée. Il ne pouvait pas permettre que ça se sache, cela briserait sa mère, n'avait-elle pas assez souffert comme ça ? Et puis, il en avait tellement honte. L'idée que quelqu'un découvre sa souillure, sa blessure, sa plus grande faiblesse lui était insupportable. Il ne craignait que l'opinion de sa mère, mais il savait aussi que les autres n'aurait aucune pitié envers lui, que quiconque détiendrait son secret pourrait le manipuler du bout des doigts, et qui sait, lui faire faire des choses horribles...
Il s'en voulu tellement, comment avait-il put lâcher autant d'informations, il n'aurait même pas du lui parler depuis le début, il aurait dut s'enfuir.  

《-Tu n'as pas besoin de retenir tes larmes. Pleurer fait du bien quand on a de mauvaises choses sur le cœur. 》
Il avait envie de crier, de lui cracher au visage, mais la peur lui nouait la gorge. Finalement il le regarda avec conviction, une certaine détermination et surtout beaucoup de souffrance. Il ne put que sortir ces quelques mots d'une voix faible et pleine d'émotions, se parlant autant à lui même qu'à l'autre :
« Les larmes ne sont que des faiblesses. »
Cela, il l'avait appris à son dépend. Les larmes ne faisaient qu'exciter les sadiques. Les larmes sont la preuve que tu n'arrives plus à lutter, les preuves que tu es à sa merci. Son existence même pèse suffisamment sur la tienne, elle t'emprisonne, te conditionne, en permanence elle est là sans que tu puisse la fuir vraiment. Tu refuses de le laisser gagner encore une fois, de le voir jouir de tes larmes.

《-Les larmes ne sont que des faiblesses.》

Il avait prononcé ces mots de façon presque inaudible mais assez fort pour que je puisse l'entendre.

《-Si tu pense ça, je veux bien croire que tu es faible. Au contraire, ceux qui ont le courage de pleurer devant les autres sont les personnes que je considère les plus fortes. Je te le dit car je l'ai vécu ce moment où j'ai voulu retenir mes larmes pour avoir l'air fort. Mais celle qui s'est occupée de moi comme son propre fils me l'a fait comprendre.》

Je sentais ma voix se remplir de nostalgie. Je me souvenais de cette femme qui m'a élevé mais elle, elle m'avait certainement oublié. Je repris mes esprits puis me levai avant d'attraper le gamin en face de moi et de le porter sur mon épaule comme un grand sac de farine.

《-Je vais te montrer quelque chose.》

《-Si tu pense ça, je veux bien croire que tu es faible. »
Rien de plus choquant que cette phrase pour un enfant qui s'accroche de toutes ses petites forces à ça. Être faible, c'est être foutu. Les larmes sont des faiblesses. Mais lui, cet inconnu sorti de nul part, il essayait de tout détruire. Depuis qu'il était avec lui tout allait mal, ses émotions se bousculaient, les mots sortaient tout seuls.
« Au contraire, ceux qui ont le courage de pleurer devant les autres sont les personnes que je considère les plus fortes. Je te le dit car je l'ai vécu ce moment où j'ai voulu retenir mes larmes pour avoir l'air fort. Mais celle qui s'est occupée de moi comme son propre fils me l'a fait comprendre.》

C'était n'importe quoi. Comme si il pouvait faire ça, comme si ça allait le rendre pus fort de pleurer. Kanou voyait la sincérité, mais il refusait de croire. Pourtant il restait, il écoutait, quelque part il voulait que tout ça soit vrai, qu'il puisse enfin mouiller ses yeux, plus sec qu'un désert depuis si longtemps. Mais non, il n'en était pas question.
Et là, la surprise. D'un coup, le grand se leva et s'approcha... pour l'attraper. Pris de cours, il n'eut même pas le temps de se dire qu'il aurait dut être plus prudent.
《-Je vais te montrer quelque chose.》
Sa vision devint rouge de colère, verte de dégoût et surtout bleu de peur. Il n'écoutait plus. Il hurla :
« Lâche moi ! »
Sa voix transpirait la peur. Il n'attendit pas de réponse pour se débattre, il le tapa désespérément avec ses pieds et ses points, s'agita tel un asticot dans le bec d'un oiseau. Il essaya de le griffer et de la mordre par dessous son haut. Il se débattit comme si sa vie en dépendait.
Être touché était la chose qu'il détestait le plus au monde, mais être kidnappé ne lui plaisait guère plus.

[On change d'endroit si tu m'amènes à la boutique?]

[Non on reste ici c'est plus simple et sinon je sais pas dans quel lieu continuer ^^]

Il se débattait et hurlait que je le lâche au point que le tenir devenait vite difficile. Mais hors de question de le laisser s'enfuir. Je sais qu'à ce moment là, j'avais l'air d'un pédophile mais je n'admettais pas plus qu'un enfant soit malheureux et méfiant envers tout le monde. Encore moins qu'il n'accepte pas le fait que les sucreries remonte le moral et que pleurer fait du bien lorsqu'on en a beaucoup sur le cœur.

«-Je vais immédiatement te prouver que tu as tort.»

C'est vrai, j'étais en train de kidnapper un enfant mais celui-ci ne pouvait pas rester triste toute sa vie car il en aurait encore pour longtemps. Ce petit diable pourra être un jour heureux: il suffit de lui montrer comment...

«-Je vais immédiatement te prouver que tu as tort.»
Et il commença à marcher. Mais Kanou ne lâcha pas le morceau pour autant. Heureusement pour Naoki, tout le monde était au travail, ils ne croisèrent pas grand monde malgré le vacarme que provoquait le petit. Il ne se préoccupa pas des paroles de l'autre, il voulait juste se délivrer de cette étreinte. Voyant qu'ils changeaient d'endroit, sa peur redoubla. Où l'emmenait-il ? Pour quoi faire ? Il ne voulait pas ! « Non ! »

Enfin, ils s'arrêtèrent devant une boutique, dont le jeune homme eut du mal à ouvrir la porte avec son fardeau, d'autant plus que celui-ci fit son possible pour ne pas y entrer. Il s'accrocha de toutes ses forces au rebord, quitte à se retrouver les doigts coincés dans la porte. Mais malgré sa hargne, il ne pouvait lutter contre la force d'un adulte.
Dès que la porte se referma, les bras relâchèrent leur étreinte, et Naoki n'eut pas le temps de poser Kanou que celui-ci se libéra et s'enfuit vers le fond, à la recherche d'une fenêtre par lequel s'échapper. Il n'y en avait aucune.
Il attrapa donc le première objet à sa portée pouvant lui servir d'arme, et se réfugia dessous la comptoir, blottit dans un coin, tel un chat cherchant un trou où se terrer. Là accroupit, il attendit anxieusement, haletant. Balais à la main, il était près à taper avec si l'autre osait s'approcher.