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 L'odeur d'un Edelweiss || Pernille

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MessageSujet: L'odeur d'un Edelweiss || Pernille   L'odeur d'un Edelweiss || Pernille Icon_minitimeMar 18 Juin - 18:27

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Yubaba, ville des fastes et de la grandeur. Certains disent même de la décadence, peut être mauvaise langue . Ville d’un enfumage à grande échelle pour faire oublier que ses habitants habitent actuellement la seule dictature de Skies Kingdom. Mais l’’économie florissante et la richesse apparente du pays permettent de tout justifier. « Là, tout n'est qu'ordre et beauté, Luxe, calme et volupté. » a écrit un jour un poète de la terre. Il ne parlait surement pas de Yubaba, d’abord parce que le calme dans la grande cité est une chose que personne ne connait, ensuite parce que techniquement, il ne pouvait pas venir à Skies puis revenir sur terre écrire son poème. C’est malheureusement impossible. Dommage, Iule aurait bien aimé étendre ses champs d’action à la Terre. Pensée comme une autre sur la route qui la mène à la cité des Trafalgar. Iule déteste Yubaba, c’est absolument viscérale et cela s’est renforcée depuis que sa demi-sœur a montré le bout de nez. Et si elle la trouve, et si elle vient sur son échoppe. Avec son père, leurs père. Iule n’a vraiment pas envie de rencontrer cet homme. Pour elle, il n’est qu’un homme comme les autres qui reste son géniteur, certes, mais rien de plus. Famille est un concept qu’elle ne maitrise pas. Et qu’elle ne compte pas maitriser avant longtemps. Concept inutile qui produit de drôle de sentiments handicapant et qui ne serve qu’à vous déstabiliser alors que vous pourriez conserver toutes vos capacités de jugement. Déjà, ressentir et interpréter c’est compliqué, mais si ensuite, il y a d’autres facteurs à prendre en compte. Tournent et tourbillonnent, les idées, se perdent non sans mal dans les méandres et la perdent aussi. Tant de raison de ne pas aimer cette ville qui se dresse impunément devant elle, moqueuse, pleine d’arrogance. Iule n’aime pas la ville tout court. Même en s’installant proche des jardins, la nature ne lui parlera ni ne l’apaisera suffisamment pour la maintenir dans un état calme, pas comme un poisson hors de l’eau. Elle n’a pas quitté la vallée du vent et les landes de calcifer depuis moins d’un mois mais déjà, elle a envie de repartir voir les prairies et l’arbre des forêts juste pour les entendre murmurer et chanter leurs odes à la vie, odes qu’elle seule à sa connaissance ne peut entendre. Même pas l’énorme bestiole qui a failli la dévorer alors qu’elle était venue au chevet du grand père Arbre la dernière fois .Mais il faut bien se faire payer et vivre. Iule talonne Munin pour accélérer le pas, passant sous les portes colossales et surveillant de l’œil Hugin tout heureux d’arriver dans une ville couverte d’étal appétissant en pomme et carotte. La ville de la fête et de l’opulence pour tout le monde, même les animaux.

Ce sont maintenant les rues qui défilent et Iule commence par ses livraisons aux boutiques, saluant poliment ses clients, récupérant l’argent au centime près. Yubaba est la seule ville où elle ne fait pas de crédit. La seule ville aussi où sont les plus élevés. Parce que la marchandise vient souvent de loin. Peut-être. Parce que les gens ont les moyens et que de toute façon ici tout est très cher. Ne jamais rien acheter à Yubaba même, sauf ce qu’on ne trouve pas ailleurs. Peu à peu, la carriole s’allège plus qu’elle ne se remplis. Iule fini par acheter à un fleuriste de la terre et des petits pots de fleurs décorés. Se faire un semblant de nature et refaire son stock d’onguent, voilà une idée qu’elle est bonne, Elle finit par s’arrêter sur une petite place calme où elle a l’habitude de poser ses quartiers. Le principe des commerçants est de revenir tout le temps au même endroit pour fidéliser la clientèle, pour qu’elle sache retrouver l’échoppe sans mal. Si Iule n’était pas aussi nomade, elle aurait même des périodes fixes où elle serait à un endroit donné. Mais ce serait s’attacher, s’esclavager à la clientèle, donc refus catégorique de la blondinette. . Elle sort une table et y pose une étoffe de peu de fortune avant d’y exposer une partie de la marchandise. Etoffes, babioles, épices de la vallée du vent et des landes, objets en bois. Un petit panneau pour ses activités d’apothicaires et de médecin sur un coin de la table. Le chat vient faire contre poids sur l’autre, passant en mode bibelot surveillant les alentours, en clignant de ses pupilles en amande. Iule lui murmure ses malheurs à l’oreille puis le programme des journées à venir, lui grattant l’oreille, lui promettant une boite de sardine pour ce soir. Les chevaux sont quant à eux remisé plus loin, devant un abreuvoir improvisé et un sac d’avoine. Deuxième désavantage de Yubaba, pas d’espace pour les chevaux. Quand tout est prêt, elle s’étire tout en long avant de fouiller pour trouver une autre petite table et une chaise, posant un livre sur les plantes rares, le sac de terre et les petits pots. Elle ouvre une page au pif et lit, étudie, observe avant de mettre un peu de terre dans un pot décoré à la façon d’une porcelaine chinoise, avec des dragons bleus. La jeune femme pose ses doigts dans la terre et inspire, faisant sortir une tige verte de la terre, qui s’orne rapidement de petites feuilles en étoiles et des fleurs pourpres. Gentiane pourpre. Iule rit silencieusement avant de remplir un second pot, lui de couleur pastel, avec des nuages. Même procédé et ce sont de petite fleur jaune qui en sorte. Impatience Ne touchez pas. Iule murmure, avant de gratifier d’une nouvelle caresse au chat qui est grimpé sur ses genoux


« Bonjour m’moiselles. Tu vois, le chat, j’te l’avais dit. Un jour, j’arriverais à faire pousser des Edelweiss. »


Rire plus franc avant de repartir sous un masque de marbre. On l’observe. Une jeune femme. Iule se redresse, le chat dans le bras.


« Je peux vous aider ? »

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MessageSujet: Re: L'odeur d'un Edelweiss || Pernille   L'odeur d'un Edelweiss || Pernille Icon_minitimeDim 23 Juin - 2:07

” Coquelicots”


Elle était arrivée dans la Cité avec la ferme intention de recommencer à zéro. Elle s’était vite rendue compte que, dans ce royaume qui l’avait acceptée, elle avait très bien fait de garder le métier qu’elle excerçait dans son ancienne vie. Elle avait trouvé, avenue des Orangers, une petit boutique qu’elle fit sienne et s’était installée au premier étage, juste au-dessus de celle-ci avec ses affaires. Pernille mit six mois à réunir les fonds pour remettre à neuf la devanture, l’intérieur du magasin et commencer à faire ses stocks de plantes, fruits et autres substances animales.

Dans cette vie, il lui fallait tout refaire : ses solutions chimiques, son matériel, son orgue à parfum. L’orgue était très difficile à se procurer étant donné que beaucoup de plantes ici lui étaient inconnues et il lui fallait trouver quelqu’un de connaisseur pour lui en procurer. Elle avait fait des recherches dans la littérature de botanique afin de cerner l’endroit où ces fleurs pouvaient bien pousser. Devant ses recherches infructifiantes, elle avait décidé d’aller voir un herboriste de la ville. Celui-ci lui conseilla de chercher dans la Cité un marchand itinérant venant de la Vallée du Vent. Il lui apprit qu’il l’avait vue plusieurs fois faire pousser les plantes comme elle le souhaitait. C’était son don.

Tout le monde ici recevait à don à son arrivée. Certains courraient aussi vite que l’éclair, d’autre pouvait limite changer l’eau en vin comme un autre personnage de l’ancien temps. Pernille, elle, avait reçu celui d’une mémoire olfactive d’éléphant. Certains dons étaient inutiles, d’autres carrément dangereux mais la loi de la Cité était très stricte pour tous les délits. Les dangers publics se tenaient à carreaux. Du moins dans l’enceinte de la ville.

Elle s’était levée tôt ce matin pour se rendre au marché. Malgré son petit salaire qui commençait à croître un peu plus à mesure des ventes, elle ne pouvait pas se permettre de se rendre dans les épiceries de quartier : beaucoup trop cher. Mais tout était cher ici de toute manière.
Elle acheta quelques légumes, un peu de riz et de viande. Cela lui suffirait pour la moitié de la semaine, puis, panier au bras, elle entreprit de faire une petite balade dans la ville. Plusieurs marchands ambulants avaient installé leur étale sur le bord des trottoirs et les autorités royales semblaient n’avoir aucun besoin de leur faire remballer leurs affaires.

Elle continua, ne trouvant pas la personne qu’elle cherchait, et se retrouva sur une petite place un peu à l’écart de la population. Un dernier marchand, ou marchande plutôt, s’y trouvait. Elle s’arrêta et l’observa, étonnée de la voir s’occuper de pots de fleurs sans fleurs à l’intérieur. Pernille resta silencieuse. Elle la vit faire pousser dans les pots de jeunes pousses vertes. La jeune préparatrice se dit qu’elle l’avait finalement trouvé. L’herboriste avait donc raison.

Elle s’approcha du stand de cette étrange fille à l’expression neutre accompagnée de son chat. Elle était étrange mais Pernille ne s’en formalisa pas et lui répondit :

« Oui je pense. » Elle lui sourit doucement malgré l’air froid de son interlocutrice. « L’herboriste de mon quartier m’a dit que vous pouviez faire pousser des plantes avec votre don. Je me demandais s’il vous était possible de faire pousser des fleurs en grande quantité. »

Le stand sentait fort des épices orientales mélangée à l’odeur du bois des objets sculptés, de la terre se dégageant et de la mousse contenue dans les pots. Elle s’approcha des épices, intéressée par l’odeur qu’elles pouvaient bien avoir car parmi toutes celles qu’elle sentait, il y en avait une qu’elle ne connaissait pas. Elle en désigna une en particulier et se tourna vers la jeune femme :

« Je peux ? » Elle n’attendit pas la réponse pour en prendre quelques grains et les porter à son nez. L’odeur était piquante et poivrée. Elle fit un peu la grimace en les sentant mais en y réfléchissant, elle pourrait peut-être les utiliser en parfum. Ou en cuisine, peu importe.
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MessageSujet: Re: L'odeur d'un Edelweiss || Pernille   L'odeur d'un Edelweiss || Pernille Icon_minitimeJeu 27 Juin - 1:09

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Elle ne paraissait ni agressive, ni l’air très méchante. Elle n’avait pas non plus l’air d’une voleuse. Cependant, les apparences sont trompeuses, même si tout le monde s’en sert, sans le vouloir, pour se faire une première idée. L’habit ne fait pas le moine mais il n’empêche que. On n’est jamais trop sûre. Iule ne la quitte pas des yeux, cette inconnue, ne pipe pas un mot. Analyser lentement cette personne. Habitante de la cité, à en juger par ses manières .Mais Iule n’aime pas. Elle n’aime pas être vue en train d’utiliser son don. Faire pousser une plante, c’est entamer une dialogue avec elle, un dialogue plein de confidence et de secret. Faire pousser une plante en accélérant sa croissance, c’est placer des espoirs, des espérances, des vœux, qu’elle puisse les porter au soleil. Tu aurais dû être plus prudente, Iule, bien plus prudente. Ce don, il ne faut pas le crier sur tous les toits. Comprendre les plantes, c’est sacré, c’est presque … intime. Oui, c’est ça, c’est intime. C’est entre la graine qu’elle crée avec son énergie, cette même énergie qu’elle donne à la graine pour grandir. Erreur de débutante de se montrer, Iule s’en cacherait derrière le chat. Le don, à Skies Kingdom, c’est presque une identité. Il y a une tellement basse possibilité que deux personnes se retrouvent avec les deux mêmes dons identiques et ne parlons pas de la plupart des gens qui peuplent les terres des noiraudes. Et si jamais … Non. Se calmer. Elle doit se calmer, c’est important. Ne jamais rien laisser transparaitre, pas comme ses yeux qui ont dû laisser  voir à tous ses émotions brutes, sans interprétation. Panique certaine. Remords et Remontrance contre elle-même. Colère presque, colère grondante. Puis silence totale des yeux, qui ne parle plus. Les yeux zinzolins si particulier.  Bleu en fait, mais reflété de violet.

Cliente. On la recommandé, elle, Iule. Herboriste. La jeune femme passe en revue de tête, prenant soin de fermer les yeux, cette fois ci. Chercher qui. Elle n’est pas la seule marchande ambulante, la seule apothicaire. Mais aux dernières nouvelles, elle est la seule qui sait faire pousser les plantes et donc fournir des plants et des essences, des spécimens, à la demande simple du client. D’habitude, elle demande de revenir le lendemain ou le surlendemain si elle est trop fatiguée pour effecteur ce transfert d’énergie. Mais là, la jeune femme a vu. Pas la peine de se cacher. Si elle veut des fleurs en grande quantité, il faudra un contenant pour la terre en grande quantité .Elle veut des fleurs, elle en aura. Iule l’observe regarder les épices. Je peux. Question idiote. Du moment qu’elle ne les pique pas, elle peut en faire ce qu’elle veut. Acheter si possible, d’ailleurs, ça l’arrangerait bien. Instant de réflexion. Iule pose le chat, lui donne quelques ordres à l’oreille, notamment de surveiller l’inconnue avant de s’absenter dans la carriole, fouillant dans son bazar, cherchant quelque chose qui pourrait contenir les épices d’abord. Elle opte pour des petites boites en fer, fermées par des systèmes d’attache ingénieux. Elle trouve aussi la pelle à épices, en bois sculpté. Ce n’est pas un vrai bazar, en fait, c’est un bazar rangé. Reste la balance. Sous les tissus et l’encyclopédie de médecine, ne cherchez pas. Iule repasse devant, posant doucement à côté de la cliente le matériel.



« Mettez c’que vous voulez là d’dans .D’habitude, les gens viennent avec leurs boites. »

Avant de repartir dans l’autre sens, jetant un coup d’œil furtif au chat qui a fait exactement le contraire de ce qu’elle lui avait demandé. Il ne surveille pas, il regarde même rien du tout, il est couché les quatre fers en l’air, en train de se bronzer le ventre au soleil. Iule ne peut pas se faire comprendre des animaux. Mais elle leur parle quand même. Les plantes maintenant. Moment de réflexion encore avant de fouiller dans sa bibliothèque, ajoutant au livre déjà sortie les autres tomes de l’encyclopédie. Elle prend aussi un crayon de papier et une feuille puis sort avant de déposer tout son matériel, encore, sur une table basse laquée, censée être à vendre.



« Pour les plantes, ça dépend d’l’espèce, du nombre, du terreau et du contenant, s’vous fournissez ou pas. Écrivez-moi et j’vous donnerais le prix total approximatif. Oubliez pas vot’ nom , que je sache où livrer . »


Appréhension , cependant . Iule a toujours autant de mal à lire et écrire .


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MessageSujet: Re: L'odeur d'un Edelweiss || Pernille   L'odeur d'un Edelweiss || Pernille Icon_minitimeSam 27 Juil - 14:12

” Iris”


L’herboriste ne s’était donc pas trompé en lui recommandant cette marchante. L’étale qu’elle avait montée sur cette petite place reculée de la Cité Yubaba regorgeait de trouvailles extraordinaires posées là, sur cette modeste table à vendre elle aussi apparemment. Beaucoup de marchands ambulants faisaient ainsi, cela n’étonnait plus vraiment les habitants de la Cité et beaucoup n’avaient pas les objets tant désirés par le peuple de Yubaba. De la camelote, des pots cassés, des fruits de mauvaise qualité qui avaient eu du mal à supporter le voyage en charrette, le luxe qu’escomptait la ville ne s’attendait pas à voir se développer ce genre de commerce peu fructifiant et pas vraiment en accord avec l’image que la Reine Batilda voulait donner de son royaume.

Pernille n’avait que faire des rumeurs et de remarques qu’elle pouvait bien entendre parmi les commerçants luxueux placés sur l’avenue principale. Sa modeste boutique ne leur faisait pas encore concurrence et même si elle aurait pu compter sur Black pour la faire connaitre hors du Royaume, elle ne le voulait pas. Cela pouvait sembler égoïste mais elle l’était sur ce point : elle pouvait se débrouiller seule. Marchander n’était en l’occurrence pas son fort mais elle pensait bien repartir avec ce qu’elle voulait dès le début : des fleurs, même si elle n’en voyait pas l’ombre d’une tige.

Elle vit la jeune femme disparaitre quelques instants et en profita pour approcher son nez des différentes épices qu’elle possédait. Parmi elles, elle reconnut le curry, la cannelle ou encore le gingembre. Cependant, plusieurs ne lui étaient pas familières et elle se dit qu’attendre son retour serait une bonne idée pour lui demander. Elle vit la commerçante lui tendre une boite et une pelle à épices que Pernille s’empressa de prendre.  La boite semblait fonctionnelle avec ses différents compartiments et la profondeur de ceux-ci apparurent tout à fait parfaite pour la quantité qu’elle comptait prendre. La parfumeuse s’adonnait alors à la longue tâche de prendre cinquante grammes de chaque variété d’épice que la jeune femme de la Vallée du Vent possédait. Elle inscrivit sur un bout de papier l’emplacement dans la boite de chaque épice en l’écoutant.

« Vous pourriez me dire le nom de celle-ci ? Je ne la connais pas. » Elle montrait une racine de couleur violette. « Et de celle-là aussi. »

Elle en montra une autre. La finlandaise était plus occupée par ses achats immédiats que par la commande qu’elle était venue faire en premier lieu.

Une fois chose faite, elle referma la boite et la mit dans son sac, de même que la pelle à épice et sortit dans portefeuille. Elle ne connaissait pas encore le montant total de ce qu’elle venait d’acheter et sentait une petite appréhension quant au prix. Elle ne gagnait pas encore tout à faire bien sa vie. Elle allait devoir serrer la ceinture si le prix se révélait trop élevé.

« Pour les fleurs, j’aimerais des iris oranges. Je sais que c’est une plante de la Vallée, vous devriez connaitre. Je fournirais les sacs. » Elle sortit une nouveau bout de papier sur lequel elle inscrivit son nom et son adresse. « Le poids se comptera en quintaux. Vous avez de quoi transporter ça sur la route ? »

La jeune femme semblait se préoccuper du moyen de transport et effectivement, c’était très important. Les fleurs sont des plantes fragiles et Pernille avait besoin de sa commande en excellent état. Elle lui sourit en lui tendant la feuille.

« On va déjà commencer par ça. »
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MessageSujet: Re: L'odeur d'un Edelweiss || Pernille   L'odeur d'un Edelweiss || Pernille Icon_minitimeMar 6 Aoû - 21:30

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Elle retourne à ses occupations, flânant dans son bazar, cherchant à y mettre un peu d’ordre. Mais mettre de l’ordre et pouvoir tout faire rentrer dans la carriole. Mais elle a la tête ailleurs. Cette femme l’intrigue, cette femme est étrange. Pas comme les autres de Yubaba. Alors tu la surveille du coin de l’œil. Peut-être qu’elle vient de la terre, c’est pour ça qu’elle n’est pas comme les autres. Peut-être, tu ne peux faire que des suppositions. Tu ne vas pas lui demander, si ? La convention sociale dit que ce ne sont pas des questions qu’on pose à la première rencontre. Et ce serait bête et pas correct de perdre une cliente, surtout qu’elle serait une cliente à long termes d’après ce qu’elle a compris. Il faut donc la contenter comme il faut, voir même anticiper sa demande. Alors ta surveillance n’est pas indiscrète, elle se veut commerciale. Espérons qu’elle ne soit pas trop lourde, trop gênante. Alors Iule se réfugie auprès du chat. Lui au moins, il ne juge pas, il ne sera pas tenté de faire une réflexion. En plus, sa relation commerciale entre lui et Iule est égal à zéro. Tu le nourris, il reste et c’est ce qui t’importe. Des fois, il se frotte contre toi, il te sert de chaufferette quand il fait froid. C’est un brave bête le chat, c’est même une noble bête. C’est un animal magnifique, élégant, pleins de ressources. Finalement, elle aurait dû être un chat. Mais un chat ne gagne pas d’argent. C’est bien son seul défaut  

Pernille la sort de sa réflexion. Epice. Elle ne lâche pas le chat, continue ses papouilles alors qu’il se prélasse dans ses bras. Il la calme. La rassure. Pourquoi avoir peur de Pernille, il n’y a pas de raison, après tout. Peut-être est-ce la cité qui la rend ainsi. Pernille a peut être remarqué qu’elle ne quitte pas des yeux l’entrée de la ruelle, comme si elle attendait quelqu’un. Ou alors qu’elle espérait ne pas voir ce quelqu’un. Iule se reconcentre sur la racine mauve, fronce un sourcil. Elle n’a pas l’habitude d’acheter cette épice mais comme ça avait une couleur incongrue et une bonne odeur, elle pensait refiler à Yubaba justement. Avec un peu de chance, elle aurait trouvé quelqu’un qui connaissait ou alors quelqu’un qui aurait eu envie de paraitre et de craner avec un truc original. Alors ce que c’est … Ce n’est pas du raifort, c’est à côté le raifort, ce n’est pas de la réglisse non plus, c’est brun la réglisse. La prochaine fois, elle demandera avant d’acheter, ça évitera à l’avenir ce genre de question existentiel dans le « Mais qu’est-ce que c’est que ce truc. » Pas le temps de fouiller dans les bouquins de botaniques. Ah moins que ce soit l’autre apprenti sorcier des plantes qui lui ait refilé ça … si c’est ça, c’est lui. C’est cet abruti qui mélange les plantes les unes entre les autres. Formulons ça plus élégamment

« C’normal que vous la connaissez pas, c’est nouveau, ça pousse dans la vallée. Un type a mélangé de la rhubarbe et du réglisse  pour voir ce que ça donnait. Du coup, ça sentait bon, je l’ai pris mais je ne sais pas franchement ce que ça vaut. La seconde racine, c’est du sassafras. Par contre, j’sais pas ce que vous voulez faire avec mais les feuilles , ce serait p’t’être mieux, j’présume juste . »



Elle pris la boite des mains dans la jeune femme quand celle-ci eu fini et l’ouvrit, attrapant un papier pour faire l’addition et la facture, perdue dans ses calculs quand Pernille lui parla des plantes . Iris Orange ? C’est tout ? Elle pensait à une truc bien plus compliqué. Puis elle lâcha le chat , encore , en penchant la tête . Les transporter ? Mais où ? Elle s’est mal expliquée ? Elle lui fera pousser chez elle , les fleurs , elle veut juste savoir ce qu’elle veut comme pot , comme terreau pour la conservation . Elle finit par soupirer et lever les yeux au ciel avant de taper du pieds sur le sol . A travers les pavés se mettent à pousser autour de Pernille des dizaines et des dizaines de tiges qui s’ornent en quelques instant d’Iris d’un orangée fin et délicat. Elle tique de la langue , de fierté peut être . Le tour de passe-passe est bien là pour montrer à Pernille qu’elle lui fera pousser où bon lui fera plaisir ces plantes. Elle a juste besoin de savoir combien et dans quoi elle veut conserver les plantes … ou alors les récolter de suite.

« On va plutôt marcher comme ça. V’ pouvez casquer jusqu’à combien ? Pour payer les fleurs et les épices ?  Parce que les plantes , tant que chuis là et que les plantes sont simples, j’fais pousser à volonté chez vous . Donc bon  Je veux juste savoir si on s’installe sur un pré et vous cueillez de suite ou si vous les voulez en pot de fleur . .»





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