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Pavel regarda autour de lui pour voir le monde qui était présent pour l'événement. Et il regretta bien vite de l'avoir fait : Il y avait tellement de monde qu'il avait presque du mal à avancer. Décidemment, la Cité Yubaba savait organiser des fêtes et des évènements capables de secouer le pays tout entier, si ce n'est plus. Le jeune homme aux cheveux verts observa la foule pour tenter de trouver un passage qui l'amènerait à la ligne de départ se situant à l'entrée du labyrinthe, mais rien à faire. La marée humaine était si abondante que même les divers animaux qui se baladent par moment dans ces lieux ne pouvaient plus avancer.

Durant un bref instant, Pavel avait l'envie de distribuer coups de poings et coups de coudes en tous sens pour pouvoir enfin s'avancer, mais il se retint. Il était l'un des participants de cette course, il fallait qu'il fasse bonne impression et si possible qu'il puisse participer sans se faire arrêter par les autorités pour trouble de l'ordre public.

Alors le livreur ne s'embêta pas une seconde de plus. Il fixa ses pieds, et laissa son ombre s'agrandir pour atteindre celles des personnes qui étaient devant lui. Puis, à peine cette connexion faite, les personnes dont leur ombre touchait celle du jeune homme s'écartait sans qu'ils ne le veuillent vraiment. A vrai dire, ils ne comprenaient pas du tout ce qu’il leur arrivait et ne se doutaient pas que leurs ombres pouvaient un jour dicter leurs mouvement, et non pas l'inverse.

Pavel souri légèrement, amusé, et s'avança dans la foule, chaque personne se trouvant sur son chemin se décalant sans comprendre ce qui leur arrivait. Puis, au bout de quelques minutes, le transporteur arriva devant la ligne de départ. Il venait à peine de prendre place qu'une cloche annonça le départ. Le jeune homme s'élança donc, marmonnant quelques mots d'agacement car il n'avait pas pu se poser quelques minutes avant que ne débute la course.

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Le jeune homme avait commença en courant, trouvant cela amusant. Mais très vite, l'amusement laisse place à un agacement certain. Courir, certes, c'est bien, c'est beau, c'est la preuve que l'on vit, dit-on. Mais courir lorsqu'on ne sait pas où aller, lorsqu'on n'a même aucune idée d'où se situe la sortie. Le livreur se met alors à marcher, certes rapidement, mais il marche. Et ainsi, cela lui permet de réfléchir tranquillement à la suite des évènements : Comment pouvait-il trouver la sortie ? Ses bulles lui permettraient de s'élever dans les airs, assez haut pour dépasser toutes les haies et ainsi filer vers la sortie. Mais était-ce réglementaire ? Pas sûr...

Il tourna la tête dans toutes les directions et soudainement, il vit un homme d'une taille impressionnante et maigre apparaitre au-dessus des haies. Un homme qu'il n'avait pas vu sur la ligne de départ. Le coursier esquissa un mince sourire. S'il n'avait pas vu cette personne au début, cela signifiait qu'un des concurrents utilisait un don pour avancer. Il souffla alors, entre ses doigts, une bulles assez grosse pour qu'il puisse se tenir debout dessus, puis il s'éleva dans les airs en s'aidant de son ombre pour être sûr de ne pas aller trop loin, ni trop haut. De là, il avait un point de vue magnifique sur tout le labyrinthe, ainsi que sur le chemin qui lui semblait le plus adapté.

Pavel claqua alors des doigts et son ombre, quelques mètres plus bas, s'étira en hauteur jusqu'à attraper la bulle transparente qui reflétait la lumière du soleil, puis elle la redescendit, le jeune homme aux cheveux verts toujours installé dessus. Puis il s'allongea sur sa bulle, se mettant à son aise, et claqua une nouvelle fois des doigts. L'ombre, toujours accroché à la bulle, se mit alors à se déplacer à travers les sentiers sinueux du labyrinthe, trainant ainsi la bulle avec elle. Pavel souri encore plus en regarda devant lui : Il ne pouvait que gagner cette épreuve, si tout se passait bien pour lui.

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