Le désert, les grands espaces… C’était ça qui me plaisait. Je n’avais personne pour me faire des remarques, personnes pour imposer ses idées, rien. Juste un espace vide dans lequel j’avais un semblant de liberté. Je marchais tranquillement, le sable chaud entrant parfois dans mes chaussures, et je passais mon temps à regarder le ciel sans faire attention à l’endroit où m’emportait mes pas. J’avais bien fait de prendre une journée de repos. Pas d’informations à récolter, pas d’humains à supporter, pas de remarques désobligeantes à entendre. J’étais bien dans cet espace vide d’humanité. La définition même de ma bonne humeur, un désert.

Le vent soufflait les grains de sable qui parfois agressaient mes yeux que j’avais un peu de mal à tenir ouvert à cause du soleil qui tapait de toute la force de ses rayons. Les animaux se tenaient à l’ombre, et je pensais être le seul en plein soleil dans ce désert. A force d’avancer sans regarder où je marchais, je me retrouvais au milieu de vestiges d’une ancienne civilisation. Vestiges qui avaient dus être étudié il y a quelques années pour essayer de découvrir leurs secrets. Ces ruines devaient être abandonnées, plus personnes de semblait mettre les pieds ici. Aucune trace d’humanité.

J’avançais tranquillement, voyant les petits animaux se cacher à l’ombres des pierres, et le ciel bleu qui ne comportait aucun nuage. Mon ombre était petite, et je supposais que le soleil était pratiquement à son zénith. Je tournais au coin d’une pierre qui était à hauteur d’homme lorsque j’entendis quelqu’un.

- Qui est là ? Qui êtes-vous ?

Une femme aux cheveux violets était accroupie dans le sable, face à une pierre, et semblait tétanisée. Bordel… Même dans un désert il fallait que j’aie de la compagnie. Je m’avançais en poussant un soupire las. Adieu solitude chérie.

- Pas la peine d’hurler, je ne suis pas sourd, répondis-je, froid. Tu viens de me bousiller les tympans… soufflais-je.

Je m’adossais à une pierre, regardant la jeune femme qui était toujours tournée face à la pierre qu’elle regardait avant que j’arrive. Allez savoir pourquoi elle s’était mise à crier aussi fort, pour si peu…