il pleut. une goutte, puis une seconde. le bruit tinterait presque à tes oreilles, drôle de femme. mais ce n'est pas le cas. tu sent juste la fraicheur qui tombe sur toi, rendant ta tenue désagréable pour marcher. tu pourrais voler. mais non. tu préfères faire comme si de rien n'était. alors tu continus de vagabonder, comme la majorité des noiraudes. tes pas te guident comme le vent guide la pluie. tu penses te rendre en direction de ta boutique, see, mais ce n'est pas le cas. tu te retrouves juste devant le parc et ses jeux pour gosses. et la pluie qui tombe. mais ce n'est rien, tu n'es pas une faible. alors tu avances encore, bien décidée à passer ton chemin comme si de rien n'était. mais il semble bien qu'autrui en ai décidé autrement. vraiment, les autres peuvent être chiants parfois. toujours. tu entends ton nom, tu entends cette voix. forcément, tu t’arrêtes. tu lèves la tête vers la baraque en bois qui est accrochée à l'arbre. cette mauviette de castiel se cache des nuages on dirait, et il t'appelle. du coup, tu parles fort, parce que le vent est là. tu ne te fatigueras pas à monter les marches pour lui; ce n'est qu'un déchet de la nature après tout.  

☆ alors la petite princesse a peur de la pluie et elle vient se réfugier ici ?

tu ricanes, un sourire au coin de la bouche. vas-y, montres tes crocs si tu en es capable; montres ta hargne si tu en as l'envie. après tout, ce n'est pas comme si c'était quelqu'un d'important dans cette région. ce n'est pas comme s'il faisait parti des dirigeants des trois clans. mais toi tu t'en fous, de toute façon. toi, tu es plus avec erwin; et si on devait te demander un des trois officiels, tu dirais juste Isaac.

tu hausses un sourcil alors qu'il parle. il semble encore plus faible que ce qu'il ne paraît. aucune répartie; ça ne t'a même pas blessé. lui aussi est SDF, sauf que toi, à une époque, tu fus acceptée dans une terre. lui, jamais. il est le faible. il est le détesté. il est l'humain nait ailleurs. il est tout simplement celui que tu hais.

il saute, se rapproche. laisses le faire seemöwe; laisses le dire, cracher son venin jusqu'à temps qu'il n'en ai plus une seule goute. laisses le être pitoyable, comme toujours. il prend ton menton entre ses doigts pour te forcer à te rapprocher, à le regarder. tu le fais. contentes le quelques instants pendant qu'il parle. il termine sa tirade alors que tu le fixes encore, avec tes yeux méprisants que tu as adopté depuis bien longtemps.

☆ tu parles beaucoup pour agir peu. j'aurais honte de faire partie de ton clan. tu es si faible, castiel. tu es si faible que le ciel pleure pour toi en ce moment. et c'est bien le seul; parce que personne ne se soucie de toi. tu n'es qu'un exilé et tu ne vaux pas mieux que les autres.

tu tournes la tête, te dégageant de sa prise, et tu craches par terre à côté de son pied, lui montrant tout ton dégoût pour lui.

☆ tu ne vaux surtout pas mieux que moi.

et c'est vrai seemöwe; vous ne valez pas mieux l'un que l'autre. c'est probablement pour cette raison que vous vous haïssez, car vous vous rappelez votre malheur.