Tu t'es réveillée en plein milieu de la nuit sans pouvoir te rendormir. Ils étaient encore là ces cauchemars. Tu as rêvé que c'était toi, cette fois, qui était désignée. La mort d'Arya a ravivé cette peur, ces cauchemars qui passaient. Le sang est partout. Et à chaque coupure, à chaque goutte de sang qui coulait ces souvenirs te frappaient de plein de fouet. Ton innocence a été tachée Aspirine, d'une bien triste façon. Tu fais attention, depuis ce jour. Tu n'oses plus saigner. Tu ranges ta maison. Ce n'est peut-être pas parfaitement propre, mais on est désormais loin de la décharge publique d'antan. Plus de clous par terre : trop risqué. Tu es fatiguée. Ça t'arrive souvent désormais. Ces nuits raccourcies, si courtes. Tes tournesols aussi semblaient s'effacer ; plus pâles, moins vifs, comme s'ils reflétaient ton esprit. Un meurtre. Tu repenses à la mer. Elle est belle la mer. Si douce avec toi. Si gentille. Bleue. Verte. Et si transparente. Tu n'as jamais compris ce mystère. Aujourd'hui tu travailles dans ton atelier, sur une nouvelle poupée. Celle-ci guérira une peur. Tu ne comptes pas la vendre, tu comptes l'utiliser. Vaincre ta peur du sang. Tu n'avais peur de rien avant! Tu te croyais invincible, chevauchant l'océan comme un prince chevauchait un cheval. Tu continues à sourire. Tu continues à rire. Oui, ton rire est toujours là, omniprésent, bruyant, résonnant. Mais peut-être a-t-il changé, sans même que tu ne t'en rende compte. Mais il est sûrement vrai que c'est ta fatigue qui le transforme. Tu n'en as parlé à personne de ce jour là. Tu n'as pas osé. Tu n'en as pas l'envie sûrement.
Vide ton esprit. Travaille. Coud le tissu. Ta façon de faire est grossière, artisanale. Mais tu l'aimes bien. Les coutures sont larges, le rembourrage ressort à certains endroits. Tu lui donnes une chevelure blanche. Ses yeux sont des boutons. Tu l'as enfin terminée. Il ne te reste plus qu'à mettre la guérison dedans. Et puis trois coups t'interrompent. Une série d'ingure. C'est Lassie (appelée communément L'assiette hahaha), la sœur jumelle de Rex, ta poupée de garde de ta boutique, qui se met à gueuler. « Woh, le pigeon, dégage de là! Doliprane travaille ok?! Bah, encore torse nu? C'est indécent! Dégoutant ! C'est pas Aspirine qui s'exposerait comme ça, c'est une bonne fille Aspirine, innocente et tout ! Elle est parfaite Aspirine, elle a pas des plumes elle ! Aaaah beuuuuurk, des PLUMES. Ça me dégoute. TU ES LE DÉMON, LE PIGEON QUI VIENT ME FIENTER DESSUS À CHAQUE OCCASION ! Et si ce n'est pas toi, c'est l'un des tiens ! Absurde! ». Absurde? Où avait-elle apprit ce mot? Même toi tu le connais pas ! Tu te lèves. Tu ne voulais pas être dérangée en plein travail, mais c'était Hermès quand même. Hermès vaut la peine de s'interrompre en plein travail. Tu poses la main sur ta poignée. Fragments de souvenirs. Tu hésites.

« Scrognougnou!, tu t'exclames.

Tu as ouvert. Tu veux le voir. Tu souris. Tu te jettes dans ses bras. Tant pis pour les souvenirs, ça fait tellement longtemps que tu n'as pas vu ton pigeon préféré. Un petit pincement au cœur quand tu repenses à quand tu l'as vu pour la dernière fois. Une hésitation. Tout va bien. Un câlin.

Tu relèves la tête, le fixe de tes grands yeux verts, tes longs cils battant à une vitesse affolante. Tu ne comprends pas. Pourquoi s'excuser? Était-ce sa faute? Non. Bien sûr que non. Il s'agit d'Hermès, le grand Hermès, l'incroyable Hermès. Le prince charmant. Le héros. Tu te souviens qu'un jour, tu t'étais demandée si tu ne devais pas tomber amoureuse de lui. Et puis tu as rigolé. L'idée te semblait tellement saugrenue. Il s'agit d'Hermès! Un ami, un amant, mais rien de plus. Hermès, le faux prince charmant. Il parle si bas. Tu as eu du mal à le comprendre.  Tu ne dis rien. Une lueur passe simplement dans tes yeux. Ton sourire hésite un instant mais tes lèvres gercées restent étirées dans ton sourire enfantin. Ton corps est dans un si triste état pauvre Aspirine. Il dépose sur tes lèvres rèches un baiser. Doux ; mélancolique ; soulagé. Tu lui rends, doucement, délicatement. Tu te sépares de lui. Te pousse de la porte pour le laisser rentrer. « Plus aucun clou par terre ! , tu t'exclames en riant, en te remémorant la dernière fois qu'il était venu. Quand c'était encore le bon temps. Bon, c'est pas parfait mais je reste Aspirine». Tu restes Aspirine mais tu ne restes pas toi. Douce nuance.

Il paraît choqué par le rangement de ta cabane ; ça te fait rire. Un vrai rire. Joueur. Mutin. Il s'assoit sur le seul fauteuil de la pièce, t'entrainant à sa suite, te faisant t'asseoir sur ses genoux. Il pose sa main sur ta jambe gauche, la caressant tandis que l'autre entourait ta taille. « C'est cool que tu puisses venir me rendre visite quand tu veux ! », dis-tu en souriant. Il te demande des nouvelles. Tu fais voler ta tête en arrière et vient la poser sur son épaule, réfléchissant. « Alors euuuuh... j'ai fait des poupées. Je me allée rendre visite à Loûn, une fille dans la forêt. Si tu savais comment elle m'adore, c'est fou ! À peine si elle peut se passer de moi! Comme elle avait mal à la tête, je lui ai offert Machine, une poupée contre les mal de tête ! J'aime bien Machine, je trouve qu'elle me ressemble un peu quand même ! On s'entend bien, du coup je suis sûre que Loûn l'adore ! Genre ma jumelle en miniature à ses côtés, c'est le rêve quand même non ? Oh et puis c'est trop nul, Chucky a disparu je sais pas trop où du coup je peux plus profiter de son don pour faire bouger les poupées ! Du coup elles peuvent juste parler ! C'est caca quand même ! Muffin et moi on a été complètement larguées du coup ! Et puis sinon rien de spécial et toi ? ». Tu préfères taire les cauchemars à répétition, les rencontres avec cet homme, Supine, qui te terrifie. Tu ne veux pas l'inquiéter. Tu poses ta joue sur son épaule, le fixant de tes grands yeux verts.

Spoiler:

Artémis est nue sous sa toge la coquine !

Feat Aspirine

Un regard perçant, méfiant, légèrement accusateur face à cette Blanche-de-Neige. Puis le malaise d'Aspirine, palpable, si dissonant dans son joli corps d'habitude si détendu. Sa précipitation finit de m'inquiéter et ancre ma suspicion à l'égard de la poupée. Un sourcil haussé gracieusement, je fixe Aspirine, lui intimant de cracher le morceau. Mais elle est si affairée, si concentrée sur sa poupée. Concentrée ? Aspirine ? Elle est même happée.
Je soupire doucement puis accroche un sourire rassurant à mes lèvres pour finalement m'approcher de ma belle rousse et la regarder travailler. La poupée n'est pas bonne, mais le processus de création l'est toujours.
Une main doucement posé sur son épaule, mon souffle effleurant sa nuque. J'y dépose un baiser et murmure :

"Montre moi comment tu crées."

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HRP:

Tu ne relèves pas son baiser, bien trop excitée par ce que tu vas lui montrer désormais. Tu te lèves, lui prends les mains et l'entraîne à ta suite, tout en marchant à reculons jusqu'à la table. Tu t'exclames, souriante, joyeuse : « tu vas voir c'est trop bien ! Enfin pour moi! Par contre faut juste que tu sois silencieux parce que si je suis pas concentrée, je risque d'oublier les paroles et de complètement foirer la poupée tu vois ? Enfin bref tu vas voir une exclusivité là, tu te rends compte ?! C'est trop cool non ?! ». Tu te retournes, lâches ses mains pour récupérer délicatement la poupée. « Faut faire, parce que même si elle ne pas parler pour l'instant, et bah elle voit et elle comprend ce qu'on dit ! », tu t'exclames. Tu te tournes vers lui, t'es cheveux roux virevoltant derrière lui « les poupées ont une âme tu sais ? Elle est juste endormie. Mon don de les faire parler  sert juste à en faire ressortir une petite partie. ». Tu dis ça avec une passion non contenue, un espoir de lui faire comprendre ce que tu fais, pourquoi tu le fais. ce sont comme mes enfants tu vois ? Sans le dérangement de la grossesse évidemment. C'est pour ça que je m'assure que quand je les vends, ce sont à des personnes qui ne leur feront pas de mal. ».
Tu vas à ton atelier d'un pas joyeux, sans réellement t'assurer que ton ami te suit. L'endroit est petit et rempli de tissus, de fils, de boutons et d'aiguilles de toute taille. Il n'est pas fait pour deux personnes. On aurait dit une espèce de grand placard dans lequel tu aurais mis un bureau plaqué au mur et des accessoires. Tu poses Blanche-de-Neige sur un tas de tissu et te tournes vers Hermès. « tu vois bien là ? »

Tu oubliais presque la présence de ton invité dans ta joie de créer. Tu fermes les yeux et lentement tu commences à dodeliner la tête, une mélodie venant du fin fond de ton cœur, de ton corps te provenant. Doucement, tu commences à fredonner la mélodie avant de chanter franchement les paroles, qui te venaient comme ça. Tu as dis que tu risquais d'oublier les paroles mais c'est impossible. Elles te viennent de ton don. Tu poses tes mains sur ta poupée.

Toi mon amie,
Amie de liège, pauvre poupée,
Cesse donc d'être ainsi figée,
Et enfin prend vie.

Que ta langue s'agite,
Oh toi mon enfant,
Ma si petite,
Et ainsi en t'entendant.

Que ton âme apparaisse,
Tes paroles vivent,
Et que cette douce messe,
Te rapporte sur notre rive.

Cesse ce silence assourdissant !
Te demandé-je en suppliant,
Exprime-toi,
Donne nous tes lois.

Vis, vis, vis,
Vis pour moi petite poupée,
Je te donne la parole,
Toi qui soigne, toi qui aide,
Ma douce fée,
Protège nous,
De tes doux conseils.


Les paroles n'étaient pas spécialement recherchées mais c'étaient celles qui revenaient à chaque fois, ta voix donnant la voix. Tu attends un instant, effrayée que ça ne marche pas. Mais tu entends une voix. Une voix posée, une voix grave et sérieuse, loin de celle des poupées habituelles. « et bien ! Très chère Aspirine, je vous remercie ! D'ailleurs, pourrais-je vous demander de ne pas faire... vos cochonneries devant moi la prochaine fois je vous prie ? Et bien, qu'avez vous très chère ? Cessez donc de me fixer ainsi, je ne suis point une bête de foire ! », s'exclama-t-elle après que tu l'ai fixée un peu trop longtemps d'un air surpris. Tu éclates de rire : tu n'avais jamais fais une poupée comme ça ! Tu te demandes si c'est à cause de ce à quoi elle va servir. Tu te tournes vers Hermès, fière de toi : « Alors ? »

Un rougissement aux paroles flatteuses du jeune homme. Tu as un large sourire aux lèvres. Tu l'aimes bien, Blanche de Neige. C'est vrai que tu la trouves élégante. Très distinguée. Comme une reine. Trop peut-être. Ce petit quelque chose d'hautain, dans sa voix. Tu ne le perçois pas. Tu es trop excitée par ta nouvelle création. Il salue Blanche-De-Neige. Tu es contente de voir qu'il la prend en considération. « Enchanté de vous rencontrer très cher ! Puis-je vous dire que votre tenue est fortement indécente ! ». Tu glousses. «  Vous également Aspirine ! Se promener ainsi, pour une femme, est le signe d'une catin !  ». Tu te tournes vers Hermès, les yeux écarquillés. « Scrognougnou, ça veut dire quoi catin ? ». Ta poupée soupire. Elle est bizarre, quand même.

À la question du jeune homme, tu détournes le regard. Rougis. «  Oh euh... une commande...  ». Blanche de Neige s'indigne «  Voyons très chère ! Pourquoi ne voulez donc pas dire que je vous suis destinée ! Il n'y a aucune honte !  » .

Tu restes figée à ses paroles.
Ah la pute.

Spoiler:

Artémis est nue sous sa toge la coquine !

Feat Aspirine

Une ombre de sourire, un éclat doucement moqueur. Quelle tenue je porte là effectivement. Le torse nu bien trop beau pour être vrai. Pauvre poupée, elle est choquée.
Puis un froncement de sourcils. Personne ne traite mon Aspirine de catin, pas même une de ses créations. Encore moins une de ses créations. Aspirine est fraîche comme le printemps, naturelle et spontanée, aucunement inquiétée par les codes de la société.
Un bras protecteur autour de ses épaules, presque les mains sur ses jolies oreilles, afin de la préserver des jugements de la poupée.

"Rien qui ne te corresponde ma Belle."

Mais là, là la poupée le dit. Cette vérité qui rodait dans l'ombre, qui se laissait deviner sans se laisser attraper. Cette information crachée comme un poison. Le poison qui ronge Aspirine depuis... Ce jour.
Figé. Mes bras enserrent Aspirine un peu plus fort, pour ne pas la perdre. Alors que je l'ai déjà perdu. Rongée par le poison distillé ce jour funeste.
Je le savais.
Un doux baiser sur le dessus de son crâne flamboyant. Une caresse dans sa nuque.

"Guéris la bien et vite alors." un souffle pour la poupée.

Je veux retrouver mon Aspirine, complète et entière.

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HRP:

Toi, petite rousse, tu penches la tête aux paroles de ton ami. Tu ne comprends pas ce qu'il veut dire par là. Et puis, tu décides que tu t'en fiches, au final, de ce que ça veut dire. Tu ne cherches pas vraiment à améliorer ton dictionnaire et, de toute manière, si ça ne te correspond pas et que ton Scrognougnou préféré te dit que ce n'est pas toi, alors très bien, tu ne cherches pas plus loin. La vie est plus simple, et tu la préfères ainsi. La dernière fois que tu as cherché quelque chose, ça a donné... ça. Tu as frôlé la mort, tu as vu la mort. Tu as peur.

Les paroles de cette poupée le fige. Tu sens ses bras qui te serrent, ses bras qui t'enserrent. Tu sens son cœur qui s'accélère, là, contre toi. Tu le sens qui t'embrasse, qui te caresse. Tu lèves la tête, un léger sourire aux lèvres, comme pour le rassurer. Tu ne veux pas qu'il s'inquiète. Tu dois le convaincre que tu vas bien.

► ça va bien, ne t'inquiète pas. c'est juste parce que parfois, je fais encore des cauchemars. mais c'est rare, c'est rare.

Rare. Ah, quelle ironie ! Toutes les nuits tu vois le sang. Toutes les nuits tu fais des cauchemars. À chaque fois que tu fermes les yeux, tu vois le sang, noyant tes rêves d'horreur. Tu tripotes une mèche de cheveux, comme tu fais quand tu mens. Tu n'aimes pas mentir, ce n'est pas toi. Mais tu ne veux pas inquiéter Hermès, tu n'as pas le choix. Tu esquisses un sourire alors que ta gorge te serre, antithèse constante.

Tu te retournes et le prends dans tes bras, l'enserre et pose ta tête sur son épaule. Tu ne veux pas qu'il voit tes larmes. Et puis, c'est le drame : tes larmes coulent, sans que tu le veuilles. Tu commences à pleurer, dans un spasme, une contraction hésitante. Et ce n'est plus une ou deux larmes, c'est un torrent de pleurs qui s'écoule de tes yeux. Tu as si peur, si peur.

► Désolée... désolée...désolée...

Un chuchotis, des mots entrecoupés.

HRP:

Artémis est nue sous sa toge la coquine !

Feat Aspirine

La légèreté ne sied pas aux sourires de mon Aspirine. Elle est n'est pas légère mon Aspirine, elle est explosive de joie, bondissante de naturel et souriante jusqu'aux oreilles.
Son sourire m'attriste un peu plus mais je le lui rends pour la rassurer.
Ses mots quant à eux sont des poignards dans mon cœur. Evidemment qu'elle fait des cauchemars, moi aussi j'en fais, chaque nuit, même les yeux ouvert je revoie le sang gicler. Alors ma douce et innocente Aspirine... Son esprit n'a pu le supporter. Je la regarde ses doigts s'entortiller dans une mèche flamboyante, sachant depuis le début qu'elle me ment. Elle veut me protéger, comme elle a voulu me sauver ce jour là... La culpabilité m'écrase de toute son horreur. J'ai brisé ma belle rousse. Tout est de ma faute.
Elle me prend dans ses bras, alors que c'est moi qui devrait la réconforter.
Puis quelque chose de froid coule sur mon torse.
Ses larmes...
Aspirine pleure, elle pleure comme je ne l'ai jamais vu pleurer. Jamais elle n'a pleuré.
Je la serre contre moi, la couvrant de baisers et de larmes. Oui, je pleure moi aussi. Et mes "désolé" se mêlent aux siens dans une sombre litanie.

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HRP:

 
Non. Non. Non. Tu ne veux pas qu'il te voit pleurer. Et tu ne veux pas qu'il pleure, lui aussi. S'il te plaît Hermès, reste fort, reste toi, le grand, le beau, le rieur Hermès. S'il te plaît Hermès, dis que tout n'est qu'un cauchemar, que bientôt vous allez vous réveiller tous les deux, heureux et dans des draps blancs, vos esprits simplement noyés par une béatitude heureuse. S'il te plaît Hermès, assure simplement que cet endroit n'est rien d'autre qu'un enfer onirique, que bientôt vous rejoindrez le paradis de la réalité. S'il te plaît Hermès, s'il te plaît, s'il te plaît, la personnalité d'Aspirine n'est pas souillée, n'est-ce pas ?

Réveille-toi Aspirine. Ne te mens pas. Tu sais très bien que c'est fini maintenant, la liberté, la joie, l'insouciance. Tu sais très bien que maintenant, Hermès et toi, vous n'êtes plus pareils. Tu le serres contre toi, cramponne tes petites mains à son dos. Tu ne veux pas laisser l'ancien Hermès partir.

► Ne pars pas... ne pars pas...

Tu t'accroches à lui comme tu t'accroches à ta vie passée et aux illusions. Pour être heureux, l'homme avait besoin de vivre dans l'illusion et le rêve. C'est ce que tu voulais, toi, avoir une vie uniquement faite de rire. Et tu ne veux pas perdre Hermès, tu ne veux pas le perdre comme tu as perdu ton innocence et ta joie.

hrp:

Artémis est nue sous sa toge la coquine !

Feat Aspirine

Elle s'agrippe à moi comme une noyée s'agrippe à une bouée. Je suis donc sa bouée dans cet océan de pleurs et de peurs ?
Je dois être fort, pour elle, pour mon Aspirine.
Mais je ne peux que m'accrocher à elle comme un noyé à sa bouée.
Deux noyés tentant de garder la tête hors de l'eau : quel triste tableau.

"Je suis là ma Belle, je ne pars pas, je ne partirais jamais."

Mes mains glissent sous ses cuisses et je la soulève doucement, telle la princesse solaire qu'elle est à mes yeux. Elle est si légère, elle a perdu du poids...
Je l'emmène vers son lit étrangement vide et tiré, l'y dépose avec la plus grande délicatesse et m'allonge à ses côtés, mes doigts parcourant son corps, soulignant chacune de ses formes. Mes larmes s'en sont allés, j'ai seulement le regard dans le vague, le souffle inaudible.

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HRP:

Et il te porte jusqu'à ton lit Hermès, il est si gentil... tu l'aimes tant. Dans ses bras, tes yeux se closent, ta respiration se calme, ton corps se détend... tu te sens en sécurité dans ses bras Aspirine. Plus de sang, plus de meurtres... juste Hermès. Hermès et toi, comme avant, au bon vieux temps. Hermès, tu l'aimais tant... Tu enfouis ta tête dans son torse. Il sent bon Hermès... il est incroyable Hermès... il est fort Hermès... mais surtout, il est là Hermès. Et il te l'a dis, il ne te quittera pas.  Alors, toi, tu lui dis:

► Je t'aime Scrognougnou...

Et lentement, rassurée, alors que tu prononces ces mots, tu t'endors. Pour cette fois, entre ces bras, tu oublieras ton malheur Aspirine.

Spoiler: