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Invité

♪ stay

lilly, à l'insecte ━ Marche, vole, grimpe petite coccinelle, la vie t'attend, laisse-toi porter par le vent et découvre contrées et vallées.

Une voix raisonnait parmi les plaines, parmi la brise passagère qui faisait vibrer les herbes en rythme. Cristalline, on en devinait tout de suite la source; Lillyra, douce Lillyra, tu t'émerveillais devant un insecte posé sur une fleur. Elle souriait naïvement, tendait le doigt pour que celui-ci grimpe. Accroupie, ses grands yeux verts brillaient devant une telle découverte, comme un enfant qui trouvait un trésor.
Lillyra, tu n'avais même pas remarqué que les partitions que tu avais posé a côté de toi s'étaient envolées par une bourrasque soudaine. Captivée, tu ne pouvais détacher ton regard de l'insecte, qui s'agrippait à une marguerite, qui tanguait de tous côtés. Tu te devais t'aider cette pauvre petite chose.

et lilly s'exclama joyeusement ━ Tu es si petite, si fragile, mais je sais qu'un grand destin t'attend, tout comme moi !

Elle se redressa, la coccinelle se baladant sur sa main. Oui, elle avait un grand destin, celui de composer et de jouer de la musique, d'aider quiconque rencontre sa route et devenir le chevalier servant de dames en détresse. Ô Lillyra, tu étais si heureuse, alors que tu t'étais mise à courir parmi les hautes herbes, tendant le bras vers le ciel. Soudainement, la bestiole ouvrit ses ailes translucides et s'envola, disparaissant rapidement, laissant une Lillyra souriante, faisant des grands signes d'adieu des bras.

les larmes aux yeux, elle murmura ━ Bon voyage, compagnon !

Et Lillyra, tu te rendis enfin compte que tu n'avais plus tes partitions.

lilly, à elle-même ━ Idiote.

Et tu partis à la recherche des feuilles de portées, qui s'étaient envolées un peu partout dans les plaines, toutes aussi libres que la coccinelle.

Invité

Tu flânes. Tu pourrais te dépêcher. Régler toute ta tournée en un claquement de doigt. Mais non. Tu as envie de profiter du paysage aujourd'hui. Tu as envie de prendre ton temps. Tu sais bien que ton courrier n'attend pas. Mais tout de même. De toutes façons, une fois la livraison faite, tu feras le retour plus rapidement. Les mains dans les poches, tu traînes des pieds. Tu tâtes le courrier distraitement. Cette enveloppe ira là-bas. Ce paquet ici. Ces factures là-haut. Et ces partitions...

Des partitions. Tu viens de voir des partitions voler. Tu t'arrêtes une seconde. Tu réfléchis. Ce n'est pas normal. Bon, tu sais bien qu'à peu près tout est possible ici, mais tout de même... Dans ton esprit, ce n'est pas normal. Tu te retournes donc, t'élançant à la poursuite des feuillets. Tu les vois s'envoler dans différentes directions. Tu pestes. Les rattraper une par une normalement serait trop long...

Tu commences alors à luire. A briller. Et tu t'élances, à travers un rayon de lumière, pour te rematérialiser au niveau d'une partition en plein ciel. Tu la fourres dans ta poche, avant de recommencer le même petit manège, allant d'une partition à une autre en quelques millièmes de seconde. Tu te reposes alors au sol, ressortant les feuilles pour les observer. Tu ne sais pas du tout de qui ça peut être. Tu n'as déjà pas une grande culture musicale... Si en plus tu retrouves des morceaux de compositeurs inconnus...

Tu te contentes d'observer ta trouvaille d'un air dubitatif. Tu te remets en route, alors que tu ranges les feuilles entre deux paquets, bien soigneusement. Elles ont peut être de la valeur. Il a des musiciens que tu dois livrer, tu pourras toujours leur montrer. Et puis, même si elles ne valent rien, tu trouveras sûrement quelqu'un que ça intéresse.

Ce dont tu ne te doutais pas, c'est que tu allais croiser ce quelqu'un si vite... Et sans t'en rendre compte en plus.

HJ:

Invité

♪ stay

lilly, toujours à elle-même ━ Idiote, idiote, idiote. Tu as passée la semaine à les faire. Et tu les perds aussi bêtement. Idiote.

Lillyra se mit à courir, tentant de rattraper ses partitions volantes. Mais aussitôt, elle s'immobilisa. Elle n'était plus seule dans ce jardin magnifique, bercé par la douce brise et le soleil qui brillait si haut dans le ciel, et les oiseaux qui volaient en chantant tes mélodies. Et les feuilles qui tourbillonnaient dans une danse gracieuse étaient accompagnées par ses mouvements. Tantôt ici, tantôt là-bas, il les attrapait habilement.
Mais ce n'était pas le plus spectaculaire. Il luisait, comme une luciole. Il se transformait en un rayon de lumière et il les attrapait. Les unes après les unes. Jusqu'à ce qu'il les ai toutes récupérées. Tu restai interdite, la bouche entrouverte, les joues rougies par l'excitation devant ce spectacle brillant. Mais lorsqu'il mit tes partitions, si précieuses partitions, dans ses paquets, tu ne pus t'empêcher de t'accourir à sa suite.
Il n'avait pas le droit de prendre ce qu'il n'avait pas fait.
S'il savait combien tu avais mis d'efforts dans leur conception, il se sentirait honteux.

lilly, en posant sa main sur ton épaule ━ Je m'excuse, monsieur. Mais ce sont mes partitions que vous venez de ramasser.

Elle souriait, mais sa prise sur ton épaule était suffisante pour t'arrêter dans ta marche. Elle devait absolument donner ses feuilles musicales à son client qui attendait, et il n'était pas ce client; mais à la vue de son sac et de ses nombreux paquets, il était sûrement un genre de livreur ou de facteur. Ô douce Lilly, tu retires lentement ta main de son épaule. Tu avais peut-être été un peu trop rude. Mieux vaut t'excuser, tu ne crois pas ?

lilly, timide ━ Pardon, je ferais mieux de me présenter ! Je suis Lillyra ! Enchantée !

Et elle sourit de plus belle, un rire nerveux secouant ses frêles épaules.

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