C'est une journée qui commence mal pour Rusl. Tout endolori, il se réveille dans une prairie, sans savoir où il est. Que s'est-il passé hier soir pour que le mécanicien se retrouve perdu au milieu de nulle part ? il ne s'en souvient pas. il sait juste qu'il a fait un étrange rêve où des personnes masqués de toutes les couleurs l'ont maquillé, coloré et peinturluré de toute part avant de le laisser croupir dans une prairie. Il observe ses vêtements dont les couleurs ont radicalement changé, observe le lieu dans lequel il est ( c'est à dire une prairie ) et se dit que ce rêve n'en est peut-être pas un.

Il n'y a pas à dire, Rusl est certain d'être perdu. Cela ne ressemble pas à Yubaba, et il n'a jamais visité d'autres royaumes. Il pourrait être n’importe où sur Skies Kingdom, ou même de pas y être. Quand on a peur, on est tous un peu parano. Quand Rusl a peur, il dit carrément n'importe quoi. Ces bandits me le payerons un jour... Tout comme Scrap. Oh, oui, Scrap. C'est une mécanicienne des Landes de Calcifer, c'est une effrontée. La prochaine fois qu'il la croise, il va forcément la frapper. Il ne pourra s'en empecher. Alors tout ce qu'il shouaite, c'est de ne pas être dans les Landes de Calcifer.

Rusl, de toute sa vie, n'a jamais quitté la Cité de Yubaba. Alors il ne sais pas du tout comment il va retrouver son chemin. En marchant, sûrement, et se promenant. Il croisera sûrement quelqu'un à un moment ou un autre. Ce n'est pas dans son habitude d'être traité comme ça, mais jamais le mécano n'avouera sa honte.

Quelques mintues plus tard ( Qui lui semble des heures ), Un jeune garçon avec une drôle d'allure et un bandeau sur l'oeil croise la route de Rusl, près d'un quartier habité. Le mécano lève le bras pour arrêter sa route et lui pose la question qui lui brûle les lèvres.

" Dis-moi, où sommes-nous ? Dans la Vallée du Vent ? La Terre des Noireaudes ? Les L... " " Les Landes de Calcifer. Exact. Heum, je peut y aller s'il vous plaît ? J'ai une brouette à aller chercher... Et au passage, allez vous lavez dans la fontaine près d'ici, je pense que vous en avez besoin. "

Mince. Les Landes. Mince. Les couleurs. Rusl n'a vraiment pas de chance. Il remercie amèrement le jeune homme aux cheveux roux, et file se laver le visage dans la fontaine. Des tonnes de couleurs se déversent dans le bassin. Au moins, desormais, il est présentable.

Tout ce que le mécanicien veut c'est rentrer chez lui. Tout penaud, il se promène dans les rues, jusqu'a rencontrer une jeune femme qui attire son attention. Sans savoir pourquoi, il se dit que cette personne pourra l'aider à rentrer chez lui. Elle a une tête à savoir où elle va. Arborant un léger sourire, il vient aborder la jeune femme en lui tapotant l'épaule, par derrière.

" Excusez-moi, mademoiselle ? J'aimerais savoir comment retourner dans la Cité de Yubaba... "

Scrap bailla, blasée. Sous sa douche, elle pensait à tout ce qu'elle allait devoir faire aujourd'hui et tout ce qu'elle avait envie de faire justement, c'était s'allonger face contre terre dans sa douche et y rester toute la journée. Mais ça ferait trop cher à payer en eau, plus un client pas content. Car aujourd'hui elle avait besoin de toute sa journée pour réparer une machine bizarre qu'elle avait à peine eut le temps de regarder, une sorte de gros moteur rouillé plein de poussière qu'elle ne comprenait pas trop. En plus de ça, comme d'habitude, elle devait faire sa bouffe pour la journée, ou sinon elle ne tiendrait pas. Ce n'est pas ce qui la dérangeait, au contraire, faire à manger lui faisait commencer sa matinée de bonne humeur, mais ce jour-ci, elle voulait manger des tomates. Seul problèmes, plus de tomates. Et Scrap est têtue. Alors elle irait acheter des tomates. Elle avait certes la flemme, mais elle irait, pour le bien de son ventre.

Rapidement, elle sortit de la douche, s'habilla d'une salopette et d'un débardeur, enfila une veste et un bonnet, puis sortit en vitesse de son chez elle. Rien de spécial n'arriva, après tout, elle allait simplement acheter des tomates. Enfin, rien de spécial, c'était à l'aller. Avec cinq kilos de ce qu'elle voulait dans les bras – elle aime beaucoup les tomates – elle marchait plus lentement, parce qu'on ne sait jamais, la mécanicienne pourrait parfaitement laisser tomber sa cargaison et la regarder s'étaler en ketchup sur le trottoir. Et je dois vous avouer que ce n'était pas vraiment ce dont elle avait besoin.

Ça devait être assez comique à voir en passant, une petite brune qui marche avec son grand sac en papier remplit à ras bord. Elle n'était pas très concentrée en plus, non, elle pensait à une connerie qu'elle avait faite sur Terre étant petite, avec ses potes de lycée. Elle rigolait intérieurement en se souvenant de sa connerie. Non, en fait elle rigolait surtout parce qu'elle savait que si elle avait l'occasion de cacher le dentier de son professeur de philosophie sous un faux chat en peluche, elle le ferait avec toujours autant de détermination. Hein ? Vous voulez la suite du rp ? Ouais oh, c'est bon, je suis le narrateur je fais ce que je veux, on parle de crevettes? Ok stop.

La jeune femme tourna la tête en arrière quand elle sentit qu'on lui tapotait l'épaule tout en lui posant une question. Elle s'arrêta net, histoire de ne pas continuer sur cent mètres alors qu'on lui causait. Yubaba ?

« Ah, désolée non je ne sais pas, j'ai à peine quitté les Landes depuis mon arrivée ici. Elle sourit. Je suis mécanicienne alors ce n'est pas souvent moi qui me déplace ! »

Son interlocuteur était un homme, plus grand qu'elle – d'ailleurs elle avait du relever la tête pour lui répondre dans les yeux – et il avait de la peinture derrière l'oreille. Ah ça, Scrap a l’œil pour ça, même si ça lui passe au dessus de la tête, peut-être qu'il avait un enfant et que sa merveilleuse progéniture, en toute amabilité, lui avait versé un pot de peinture sur la tête.
Mais bon, elle n'allait pas s'attarder là-dessus alors qu'elle-même avait des taches d'huile de moteur sur ses vêtements. Elle guettait une réponse, se grattant la nuque d'une main, tenant son paquet de cinq kilos de ses foutues tomates de l'autre.

La première chose que Rusl remarque après que son interlocutrice lui ai répondu, c'est les tomates. Qui peut bien avoir besoin d'autant de tomates ? Il doit bien y avoir 40, ou 50 tomates dans ce sac trop plein. Peut-être qu'elle adore les tomates. Ou alors que c'est une petite délinquante et qu'elle va faire pourrir son achat pour le jeter sur les maisons des gens. Ou alors elle est très superstitieuse et va purifier sa maison. Mais après tout, il n'y a aucune légende qui dit que les tomates purifient quoi que ce soit. Elle vont surtout faire empester sa maison.

Mais Rusl remarque autre chose. La jeune femme s'est dit Mécanicienne, et des Landes de Calcifer. Bien, au moins le petit rouquin n'avait pas menti. Mais notre héros ne connaît que deux mécanicien sur Skies Kingdom : Lui-même et Scrap. Mais cette jolie fille est bien trop polie pour être cette boule de noirceur qu'est Scrap. Aussi, pour montrer que lui aussi peut être poli, Rusl se décide de prendre son sac de tomates ( Qui pèse drôlement lourd au final. ) et de lancer une phrase toute simple, mais accrocheuse tout de même.

" Tiens donc, j'exerce également la profession de mécanicien. Nous pourrions aller voir sur quoi vous travailler, qu'en dites-vous ? Après tout, je ne suis pas pressé. Oh, laissez moi vous décharger de ça "

Rusl prit un moment pour observer les alentours. Il n'avait pas vu tel paysage de toute sa vie. Des milliers de couleurs se retrouvent dans les produits des marchands, des personnes se déplacent même sur les toits ! C'est l'anarchie... Le quartier commerçant des Landes de Calcifer est époustouflant. Même si le mécano ne se l'avouera jamais, au fond de lui, une vie simple aurait pu lui plaire. Mais il est né à Yubaba, ce n'est pas sa destinée. Il se doit de vivre dans la luxure, même quand il travaille ( ce qui arrive assez rarement, il faut se l'avouer. ) il ne peut pas s’empêcher de grincer des dents à l'idée de se salir. Déformation Professionnelle, mon oeil.

Et sa réponse fut … étonnante. En fait elle ne s'attendait à ça. Quelqu'un d'autre aurait dis que ce n'était pas grave, aurait sourit, lui aurait souhaité bonne journée et serait aller demander son chemin ailleurs. Apparemment ça n'allait pas se passer de cette façon. Monsieur Perdu annonça qu'il était lui aussi du métier et proposa d'aller examiner le travail de Scrap en lui prenant son précieux sac de tomates. Ce qui en soi ne la dérangeait pas tellement, elle adorait partager et faire connaissance, mais c'était louche. Trop louche pour Scrap. Elle croisa les bras.

Alors que le prétendu mécanicien s’apprêtait à avancer, un sourire arborant son visage, Scrap resta figée. Yubaba … mécanicien … Cet homme ne pouvait qu'être Rusl. Ce con de prétentieux qui avait eu la stupide et grossière idée de lui envoyer une lettre lui disant qu'elle n'avait aucun talent et qu'elle devrait apprendre de lui. Mais bien sûr. Et le voilà paumé chez les bleus à la recherche de son chemin du retour ?

« WOW. Attends une seconde coco. Temps mort. J'ai comme l'impression que tu serais ce foutu mécano à deux balles qui n'a même pas répondu à ma lettre. T'es venu t'excuser en portant mes courses ? »

Elle avait une expression étonnée, enfin, plutôt choquée. Choquée parce que si c'était vrai, il avait un putain de culot et d'égo et ça n'allait pas lui plaire du tout. Oh mais. Si en fait, ça pourrait même être amusant. Son visage changea et un superbe sourire narquois s'afficha tandis qu'elle serait les poings. Elle s'approcha un peu plus de lui et se hissa sur la pointe des pieds, afin d'être presque en face à face avec lui. Elle ne put s'empêcher de remarquer qu'il avait un visage parfait cependant, mais elle n'en fit rien paraître. Elle lui dit, espiègle.

« Je suis sûre que c'est toi Rusl au final, ça ne peut qu'être toi. Alors, je commence par t'apprendre quoi ? Les bases de la mécanique ou les principes des relations humaines ? »

Elle craqua ses doigts, ses yeux bleus plongés dans le regard doré de son ennemi. Magnifique regard au passage... Ahrem, elle avait hâte de voir sa réaction.

Décidément, le sort s'acharne sur Rusl. Lui qui n'avait pas reconnu Scrap, voilà que c'est elle qui le démasque ! Mais bon, ce n'est pas comme si il voulait qu'on le trouve. Lui-même n'avait pas fait le lien avec Scrap. Au vue de son langage, la mécanicienne ne pouvait qu'être vieille et molle, pas... comme ça. Quoi qu'il arrive, Rusl est desormais en bien mauvaise posture. Il est face à son ennemie jurée, avec ses courses dans les bras. Le mécano n'a aucun moyen de s'enfuir. Ou peut-être que si...

Un plan simple, mais totalement idiot. Lacher le sac et fuir en courant. Mais ce n'est pas très noble comme comportement. Il faut bien affronter la vérité. Rusl ne s'en veut pas vraiment d'avoir écrit de telles horreur, mais si il veux avoir une chance de survie, il lui faut dire "la vérité." Baratiner qu'il est vraiment désolé de l'avoir sous-estimé, qu'il n'aurait pas dû l'insulter par écrit et exprimer ses plus plates excuses. Mais en même temps, notre mécanicien se dit que Scrap ne va pas tomber dans le panneau. Maintenant qu'il sait de quoi elle a l'air, il sait pertinnement qu'elle ne va pas se laisser faire. Il aimerait bien pouvoir l'hypnotiser, mais il en est malheuresement incapable. Quoi ? Son second Don ? Non, vous devez faire erreur. Rusl a trop honte de cette faculté pour l'utiliser, pas même une fois. Le pire dans tout ça, c'est que c'est le chant de la sirène qu'il maîtrise mieux que son magnétisme, qui lui est assez énervant.

Rusl a toujours vécu à Yubaba, par conséquent, il a reçu une éducation exemplaire. Enfin, presque. L'une des première règle qu'il a dû apprendre, c'est qu'il ne faut jamais faire attendre une dame. Même la plus enquiquinante d'entre toutes. Alors que le mécano se préparait à répondre à Scrap, il apperçoit par dessus l'épaule de la jeune femme un musicien ambulant. Sur son dos se trouve de jolis instruments, tel que des cymbales, un saxophone, un tuba... Toute sorte d'instrument que notre ami préfère éviter. Soudain, Rusl sent comme un vibration le parcourir, et les instruments au loin commencent à gigoter de plus en plus. C'est mauvais signe. Un très mauvais signe. Dans quelques secondes, ces instruments vont se détacher et se précipiter sur lui, sans qu'il ne puisse rien faire. La panique commence à monter, et sans tarder, voilà enfin la réponse que son interlocutrice attendais.

" Scrap, vous feriez mieux de pas rester là, dans très peu de temps un... oh, merde. IL FAUT FUIR ! "

À la vitesse de la lumière, les instruments débarquent juste à côté d'eux, et Rusl a à peine le temps de courir. Il fuit, il court, de plus en plus vite, avec Scrap sur les talons, qui n'a pas l'air contente, et les instruments plus loin, qui les suivent lentement mais sûrement. Se fier un chemin dans cette rue bondé n'est pas une tâche aisée, surtout avec un énorme sac pour vous boucher la vue. Il court, court encore et toujours. Il a l'air un peu ridicule, mais passons. C'est le seul moyen pour éviter de souffrir !

Scrap s'attendait à ce qu'il pose les tomates et s’amène, qu'ils se collent deux ou trois gnons et qu'ils se calment. Elle était bien partante pour une petite bagarre, ça faisait rudement longtemps. Et bien non, Rusl ne fit rien de ce qu'elle attendait. Le dernier truc qu'elle pensait même. Il la vouvoie ! Elle ouvrit les yeux, tous ronds.

« Scrap, vous feriez mieux de pas rester là, dans très peu de temps un... oh, merde. IL FAUT FUIR ! »

Elle tourna rapidement la tête en arrière, lui faisant moyennement confiance. Oh merde. Un troupeau d'instruments de musique volait vers eux. Pourquoi ? Scrap n'en avait aucune idée, de toute façon, elle s'était mise à courir. Pour deux raison. Premièrement elle était poursuivie par des instruments fous, deuxièmement l'autre gland était parti en trombe avec ses tomates. Et personne, je dis bien personne, ne prends sa nourriture à Scrap. Jamais. Un expression de peur et de colère mêlées sur son visage, elle fuyait les objets et pourchassait le mécanicien en même temps, évitant les passants. C'est qu'elle courait vite. Rapidement elle finit par rattraper Rusl. Mais avant de faire quoique ce soit, elle se rendit compte que dans quelques pas, ils arriveraient à la hauteur de son atelier.
Elle allait forcément y rentrer. Mais elle ne voulait vraiment ps y faire entrer l'autre. Genre pas du tout. Elle n'avait même pas envie de le recroiser. Quoique, pour observer son visage... Non. Il avait beau avoir un super profil, elle pouvait quand même pas l'encadrer. Mais grrr elle avait as le choix. Parce que Scrap, au fond d'elle, elle est trop gentille, même avec ses ennemis. Alors au lieu e le laisser se démerder dehors comme une gazelle en fuite, elle se décida de lui venir en aide. Une toute petite aide.
Ils arrivèrent au coin de la rue de la rouille et de l'huile, Scrap pivota, ouvrit la porte, prenant le poignet de Rusl qu'elle força à entrer à l'intérieur de son atelier. Elle claqua la porte, entendit un fracas, la porte avait cessé le vol des instruments. Fissurant sa vitre. La femme jura, donnant un coup de pieds dans le mur rageseument. Elle avait pas que ça à faire aujourd'hui que de réparer une vitre. Déjà qu'elle devait s'occuper du cas de Rusl. Roh, et puis zut, elle pouvait très bien le laisser se émerder, dans cinq minutes, elle le foutrai dehors.
Elle passa à sa hauteur, lui reprenant le paquet rempli de tomates, et le monta à la cuisine sans un mots. À peine une minute plus tard elle redescendait. Elle se planta devant le « mécanicien » et lui dit, en gueulant presque, accompagnant ses mots de gestes.

« Bon. J't'ai évité de te faire tabasser par ces trucs, mais maintenant tu te casses d'ici, j'veux pas voir ta tête, tu m'énerves ! Je dois bosser, et si t'es là tu vas me déconcentrer. Tu prends tes clics et tes clacs et tu te barres. Par la porte de devant, par l'autre, par la porte de derrière ou par la fenêtre, je m'en TAPE tu sors. »

Elle avait l'air tout à fait sérieuse. Et elle l'était, sincèrement. Mais c'était quoi cette sensation dans son ventre ? Ces petits gilis dérangeants ? Elle ne voulait pas qu'il parte ? Bien sûr que si ! Elle ferma les yeux une seconde et se retourna, l'ignorant totalement.
Comme si elle était soudainement fatiguée elle se laissa tomber sur son tabouret en bois, jetant sa veste et son bonnet sur son fauteuil au fond de l'atelier. Tentant de ne plus penser à ce grand truc barbu derrière elle, elle prit son carnet de croquis d'analyse en fouillant bien sur son bureau, foutant un peu le bordel au passage, puis se releva, enleva le draps au dessus du moteur, le révélant au grand jour, et commença à le dessiner. Elle voulait en comprendre la structure.
Elle grimaça, l'autre n'avait pas intérêt à dire quelque chose sur sa manière de faire. Oh, avec tout ça, elle avait oublié qu'elle voulait se préparer à manger, elle allait le regretter dans une heure ou deux.

La situation est quand même assez ridicule. Un homme chargé d'un énorme sac de tomates en train de courir comme un dératé, sans savoir où il va et si il y va d'ailleurs. Poursuivui par une jeune femme où la colère et l'effroi peut se lire sur son visage. Enfin, derrière eux, une pluie d'instruments diverses et variés bien décidé à suivre Rusl et Scrap jusqu'au bout. Décrire ce à quoi pense Rusl serait assez difficile. Ses émotions sont trop confondues. La peur et le dégoût de se faire écrabouiller par des cuivres, la tension de ne pas savoir où il va, la fatigue due à la course, l'allégresse aussi, si on prend du recul.

A force de courir, Rusl perd de plus en plus de vitesse, pour enfin se faire dépasser par son "amie". La vue de son joli derrière l'encouragea quelque peu pour continuer sa course, à foulées plus lentes cependant. Soudainement, quittant le trajet habituel, Scrap vire de bord, chopant le mécanicien au passage et s'engoufre dans une sorte de bicoque... Juste à temps, car la porte n'a pas le temps de se fermer que déjà les instruments se pressent dessus. La vibration se fait de nouveau ressentir au plus profond de Rusl, les instruments frétillent encore mais pour l'instant c'est terminé. Soufflant bruyemment, ( C'est même plus une onomatopée qu'un son ) il est bien content que tout cela soit terminé. Sa collège, elle, beaucoup moins. D'un geste vif, elle récupère les tomates, monte un instant à l'étage, reviens engeuler notre ami, puis se plonge dans son travail, enfin, je pense.

" Je suis vraiment navré que tout cela soit arrivé. Néanmoins, je ne peux sortir d'ici sans que ces choses recomencent à me poursuivre. Il faut patienter un temps avant que cela termine. Si je vous perturbe vraiment, je songerais à m'en aller, mais sachez que cela ne me ferais pas du bien. "

Ces mots sont vraiment sortis tout seul. Il aurait bien voulu la frapper, lui dire qu'il l'emmerde et s'en aller. Mais il est soudainement devenu poli et respectueux. Sans trop savoir pourquoi. Peut-être le respect face à Scrap crée du simple fait qu'il n'a rien saisi de ce qu'elle fait ( ainsi, elle serait plus performante que Rusl ? ) ou seulement la peur de sortir dehors. Seul l'avenir nous le dira...

Bon, tant pis. Rusl aurait bien aimé zieuter encore un peu ce que Scrap faisait, la manière dont elle le fesait. ( Sans déconner, il n'y connait absolument rien en mécanique ! ) Mais la mécanicienne avait bien montré qu'elle ne voulait pas de lui dans son lieu de travail et lui a explicitement dit de s'en aller. Alors qu'elle était parti se changer, la main de Rusl se mit à vibrer intensément, et un bruit de vis qui tombe se fit entendre près du moteur qu'elle inspectait. Oops, c'est pas ma faute. Rusl recula un temps pour venir se coller près de la porte d'entrée, et ressentit les instruments frétiller vivement, ils avait l'air de bien s'amuser.

Quand Scrap fut de retour, elle engeula une fois de plus notre pauvre ami qui avait juste envie d'apprendre son propre métier, mais passons. Ce n'est pas parcequ'elle sait y faire qu'elle est sympatique. Rusl ne lui pardonnera jamais l'affront qu'elle lui a fait. Reprenant du poil de la bête, il la fixa d'un air hautain et décida de s'en aller. Enfin, si il y arrive. On prend ce carton, on le dépose ici, on atrappe ces bidules et on les jettent là... Visiblement, sa rivale était la reine du ménage dans une autre vie, pas dans celle-ci.

" Hé bien, j'ai compris que je n'était pas désiré ici, alors je m'en vais. Aurevoir... Vieille peau. "

Il ne pouvait s'empecher d'ajouter une petite insulte. C'était trop tentant. Mais elle n'aura pas le temps de réagir, voilà déjà Rusl parti. Il doit desormais faire preuve d'une grande minucie et éviter les instruments. Il décide tout simplement de s'en aller par l'autre côté. Mais après tout, son problème n'est toujours pas réglé. Comment allait-il rentrer chez lui ? Notre ami décide décide de retourner là d'où il viens, la prairie étrange, l'autre andouille, ce gamin roux, devait surement y être encore. ou peut-être pas. Sans oublier la vraie origine de toute cette histoire. Des gens se sont ri de lui et il compte bien se venger. Mais il va d'abord falloir retourner dans la Cité de Yubaba...

Fin caca, lolol mais j'avais pas d'idée. Voilà ~